Agenda

Actualités

Recherche
22 mars 2024

L'Institut de littérature comparée et son groupe de recherches L'Europe...

Enseignement
9 septembre 2023

Enseignements 2023-2024, reportez-vous au site de la faculté des lettres....

Vous êtes ici : EA 1337 - Configurations littéraires   >   CERIEL   >   Enseignants-chercheurs du CERIEL   >   Rocio MUNGUIA AGUILAR

Rocio MUNGUIA AGUILAR

MCF à l’Université de Guyane UR 7485 MINEA (Migration, interculturalité et éducation en Amazonie) 

Docteure en Littératures française et francophones, Université de Strasbourg (contrat doctoral 2015-2018).

Membre de l’ITI LETHICA (Littératures, éthique et arts), Université de Strasbourg.

Contact : rocio.munguia.a@gmail.com

Diplômes et formation

2022 : MCF à l'université de Guyane

2020 : CAPES-CAFEP d’espagnol, Académie de Strasbourg.

2019 : Doctorat en Littératures française et francophone (contrat doctoral), Université de Strasbourg, ED 520 des Humanités.

2014 : Master recherche en Études culturelles (spécialité francophonies-interculturalité), Université Paul-Valéry Montpellier 3.

2009 : Licence de Lettres modernes (spécialité traduction littéraire), Universidad Nacional Autónoma de México (Mexique).

Thèse

Titre  : « Encres métisses, voix marronnes : mémoires d’esclaves noires dans le roman antillais francophone et le roman latino-américain hispanophone », sous la direction d’Anthony Mangeon (l’Université de Strasbourg n’attribue plus de mention depuis 2009).

  • Mention spéciale du jury du Conseil scientifique de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, France (2021).
  • Prix de thèse du GIS Institut du Genre/CNRS (2020).
  • Prix de thèse de l’ED 520 des Humanités, Université de Strasbourg (2020).

 

Résumé : Les années 1990 voient apparaître, dans l’espace français et latino-américain, des revendications mémorielles autour du traumatisme historique de la traite négrière et de l’esclavage, décuplées par des controverses et des mobilisations civiles et associatives, érigeant cette décennie au rang de « tournant ». Ces réévaluations du passé ont dévoilé en effet des enjeux et des rapports de force, actualisés dans l’institution des régimes mémoriels, mais aussi dans des fictions contemporaines attachées à révéler la voix des absent.e.s de l’histoire et de leurs descendant.e.s. Parmi ces productions, nous remarquons la convergence d’un certain nombre de thématiques et d’esthétiques romanesques chez des romancières issues des Antilles françaises et de l’Amérique latine continentale (réécriture des archives, choix génériques et narratifs hybrides, convocation des mêmes fonds de représentation de la violence, de la résistance et de la transmission de la mémoire…), suggérant l’émergence d’une poétique mémorielle de l’esclavage – translinguistique et transnationale – conjuguée au féminin.

Dans une approche comparatiste et interdisciplinaire, où critique littéraire, recherches en sciences sociales, études de genre et théorie décoloniale sont étroitement articulées, nous mettons en regard six récits antillais et latino-américains, écrits par des femmes, qui accordent une place de choix à l’expérience féminine de l’esclave. Outre l’analyse des dynamiques qui lient Histoire et fiction dans ces textes, et de la manière dont ces derniers contribuent à ouvrir la voie à une redéfinition de l’histoirE (herstory), notre travail montre les potentialités d’associer textes et terrains. L’exploration d’archives, tout comme les entretiens et le travail d’observation participative que nous avons menés lors de nos différentes mobilités en Amérique latine et en France métropolitaine, auprès de communautés afrodescendantes, nous permettent en effet d’envisager la littérature comme témoignage. Témoignage d’une mémoire enfouie que les écrivaines exhument en explorant une dimension méconnue, ou du moins négligée de cette histoire, mais aussi témoignage des postures adoptées par des auteures à travers des choix poétiques et des problématiques éthiques qu’elles déploient. [En ligne : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02530121/document].

Domaines de recherche : Littératures francophones (XXe et XXIe siècles) ; Études postcoloniales, études décoloniales, études de genre, études du trauma ; Écritures des violences extrêmes, littérature testimoniale, éthique et littérature ; Histoire, mémoire, esclavage, identité, contacts et transferts culturels.

 

Publications

CHAPITRES D’OUVRAGES COLLECTIFS

« Rotundamente negras : identidad, memoria y militancia en la poesía feminina afrouruguaya », dans Ociel Flores (dir.), Negritudes latinoamericanas, Universidad Autonoma de México-Atzcapotzalco, Ciudad de México, 2022 [à paraître].

« Configurations mémorielles de la traite et de l’esclavage dans la littérature antillaise contemporaine : (ré)écrire l’événement au féminin », dans Corinne Grenouillet et Anthony Mangeon (dir.), Mémoires de l’événement : constructions littéraires des faits historiques (xixe-xxie siècles), Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 2020, p. 205-229.

« Métamorphoses de l’esclave noire dans le roman antillais contemporain : corps et conscience comme lieux de pouvoir », dans Élisabeth Yaoudam et Daouda Pare (dir.), Métamorphoses féminines : émergence et évolutions dans les littératures francophones contemporaines, Éditions des archives contemporaines, 2019, p. 3-10.

« Au jour le jour : esclavage et résistance féminine dans Rosalie l’Infâme d’Évelyne Trouillot », dans Victorien Lavou et al. (éds.), Afriques et Amériques. Allers-retours, réévaluations et perspectives actuelles, Alcalá, Universidad de Alcalá, 2019, p. 243-249.


ARTICLES DANS DES REVUES À COMITÉ DE LECTURE

« Exhalaisons de la traite et de l’esclavage dans l’œuvre de Léonora Miano », dans Women in French Studies, « Littérature féminine d’Afrique Centrale », vol. 8, numéro spécial dirigé par Cheryl Toman, 2020, p. 133-145.

« De l’archive à la fiction : écritures hybrides de l’H/histoire chez Évelyne Trouillot, Fabienne Kanor, Gisèle Pineau et Susana Cabrera », dans MaLiCE n°11, Revue du Centre interdisciplinaire d’études des littératures d’Aix-Marseille, « Littératures caribéennes et comparatisme : panorama et perspectives », dossier dirigé par Marine Cellier et Cécile Chapon. Mis en ligne le 07/05/2020 : https://cielam.univ-amu.fr/node/3183.

NOTE DE LECTURE

« Cartographies mémorielles de la traite, l’esclavage et leurs abolitions dans les ports négriers : traces, scénographies et récits ». À propos de Revue du Philanthrope n° 7/2018, dans Ethnologie française, dossier « Traites esclavagistes et mémoire culturelle » dirigé par Gaetano Ciarcia, février 2020, PUF, p. 161-182.

COMPTES-RENDUS

GAUTIER Cécile et Flora Valadié (éds.), « Aux frontières de l’humain : esclavage et monstruosité », Revue d’études culturelles n° 7, Dijon, Université de Bourgogne, 2019, 190 p., Études littéraires africaines, n°52, 2022, p. 232-235.

ABELIN Philippe, Le mythe de la femme indigène, de Baudelaire au XXe siècle, Paris, L’Harmattan, 2019, 234 p., Études littéraires africaines, n° 50, 2021, p. 219-220.

ANDERSON Richard, Henry B. Lovejoy (éds.), Liberated Africans and the Abolition of the Slave Trade, 1807-1896, Rochester, University of Rochester Press, 2020, 465 p., Études littéraires africaines, n° 50, 2021, p. 221-222.

MANGEON Anthony, Martin Luther King. Éthique & action, Paris, Les éditions du cerf, 2020, 240 p., Études littéraires africaines, n° 50, 2021, p. 268-270.

BOEHRINGER Sandra, Sandra Bornand, Alice Degorce (dir.), Cahiers de littérature orale, « Jouer avec le genre dans les arts de la parole », Presses de l’INALCO, 2018, 189 p., Études littéraires africaines, n° 47, 2019, p. 258-260.

ROCH Alexandra, Le marronnage dans la littérature caribéenne, Paris, L’Harmattan, coll. « Critiques littéraires », 2017, 328 p., Études littéraires africaines, n° 47, 2019, p. 244-246.

CHAUMONT Jean-Michel, Survivre à tout prix ? Essai sur l’honneur, la résistance et le salut de nos âmes, Paris, La Découverte, 2017, 397 p., L’Homme. Revue française d’anthropologie, Éditions de l’EHESS, n° 227-228, 2018, p. 269-271.

ROY Michaël, Textes fugitifs : le récit d’esclave au prisme de l’histoire du livre, Lyon, ENS Éditions, 2017, 344 p., Études littéraires africaines, n°45, 2018, p. 271-273.

DORLIN Elsa, Se défendre. Une philosophie de la violence, Paris, La Découverte, coll. « Zones », 2017, 254 p., Lectures, https://journals.openedition.org/lectures/24023, mis en ligne le 11 janvier 2018.

CHAULET-ACHOUR Christiane (dir.), Esclavages et littérature. Représentations francophones, Paris, Classiques Garnier, 2016, 267 p., Études littéraires africaines, n°43, 2017, p. 178-180.

MICHEL Johann, Devenir descendant d’esclave. Enquête sur les régimes mémoriels. Rennes, PUR, 2015, 290 p., Cahiers d’Études Africaines, n° 225, Éditions de l’EHESS, 2017, p. 189-191.

FRADERA J. M. et al. (dir.), Slavery & Antislavery in Spain’s Atlantic Empire, New York-Oxford, Berghahn, 2013, 328 p., Cahiers d’Études Africaines, n° 224, Éditions de l’EHESS, 2017, p. 946-948.

REGENT Frédéric et al., Libres et sans fers. Paroles d’esclaves français. Paris, Fayard, 2015, 300 p., Cahiers d’Études Africaines, n° 224, Éditions de l’EHESS, 2017, p. 965-967.

MASSON Sabine, Pour une critique féministe décoloniale, Antipodes, Lausanne, 2016, 259 p., Lectures, https://lectures.revues.org/21800, mis en ligne le 23 novembre 2016.

CIARCIA Gaetano, Le revers de l’oubli. Mémoires et commémorations de l’esclavage au Bénin, Paris, Karthala, 2016, 200 p., Lectures, https://lectures.revues.org/20943, mis en ligne le 08 juin 2016.

HELG Aline, Plus jamais esclaves ! De l’insoumission à la révolte, le grand récit d’une émancipation 1492-1838, Paris, La Découverte, 2016, 380 p., Lectures, https://lectures.revues.org/20017, mis en ligne le 01 février 2016.

CIARCIA Gaetano et Jean-Christophe Monferran, Mémoire promise (film documentaire), CNRS Images, 2014, 76 min., Cahiers d’Études Africaines, nº 219, Éditions de l’EHESS, 2015, p. 610-612.

GREEN Sandra E., West African Narratives of Slavery, Bloomington, Indiana University Press, 2011, 280 p., Cahiers d’Études Africaines, nº 219, Éditions de l’EHESS, 2015, p. 619-621.

MANGEON Anthony (dir.), Postures postcoloniales. Domaines africains et antillais. Paris, Karthala-MSH-M, coll. « Lettres du Sud », 2012, 322 p., Études Littéraires Africaines, nº 39, 2015, p. 219-221.

DELPUECH André, Jean-Paul Jacob (dir.), Archéologie de l’esclavage colonial. Paris, La Découverte, INRAP, coll. « Recherche », 2014, 408 p., Lectures, http://journals.openedition.org/lectures/17356,   mis en ligne le 16 mars 2015.

Rechercher

Search & Find