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Depuis le début du mois de mars 2018 et jusqu’à la fin de l’année...
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Le projet pour lequel B. Marquer a obtenu une délégation à l’Institut Universitaire de France (2015-2020) porte sur la « littérature de l’estomac », soit un corpus ample, composé d'œuvres de fiction (prose, poésie, théâtre), d'écrits scientifiques et gastronomiques, et de textes faisant de l'estomac le sujet, réel ou métaphorique, d'un système de représentations excédant le domaine de la physiologie médicale. Ce projet individuel, qui s’inscrit dans l’axe « Frontières et transferts » de l’EA 1337, donnera également lieu à des entreprises collectives :
Ces entreprises collectives s’organisent autour de trois axes principaux :
(1) les « allégories du ventre », étudiées à travers deux journées d'étude regroupant des chercheurs en littérature, mais aussi en philosophie, en histoire et histoire de l’art : les « Allégories de Messer Gaster » (17-18 novembre 2016) et les "Allégories de l'estomac" (19 octobre 2017). Le colloque international consacré à l'axiome de Brillat-Savarin ("Dis-moi ce que tu manges je te dirai ce que tu es") clôt cette réflexion, en insistant sur la symbolique de l'alimentation.
(2) les « arts de la table », envisagés à travers l’analogie entre les mets et les mots, et comme un moyen d’interroger la pluralité des discours et des pratiques ayant la « table » pour objet d’étude ou champ d’investigation. La réflexion s'organisera autour d'un séminaire consacré à l'étude des liens entre la table et parole (séminaire "Edere et audire", commun au CERIEL et à l'Europe des Lettres, en collaboration avec le CARRA) ; de deux journées d’études dont l’une sera centrée sur les liens entre discours gastronomique et discours littéraire, l’autre sur les arts et savoirs de la table (discours médical, anthropologique, et artistique). Un colloque sera en outre plus spécifiquement consacré au rapport entre le cuisinier et le médecin, lien qui mobilise une tradition philosophique, mais permet également d’envisager la place de la diététique et la posture de l’homme de lettres, tantôt « cuisinier », tantôt « médecin » prescripteur de « diètes » purement littéraires. Ce colloque sera préparé par un séminaire et une journée d'études sur la « recette » comme art/prescription poétique.
(3) le « réel comme aliment » (G. Bachelard[1]) dans les récits de voyage, des grandes découvertes du 16es. aux récits ethnographiques : l’enjeu sera d’inscrire le roman de mœurs ou d’aventures du 19e s. dans une histoire du « document » anthropologique, mais aussi d’interroger une analogie structurant – entre autres – le roman réaliste, en envisageant la manducation dans sa dimension heuristique et poétique. Cet axe fournira son argument au grand colloque qui clôturera le projet IUF de Bertrand Marquer, et il donnera préalablement lieu à une journée d’études consacrée au lien entre nutrition et innutrition, organisé en collaboration avec l’Université de Bâle.
[1] Voir La Formation de l’esprit scientifique, Vrin, 1986, p. 169 : « la connaissance des objets et la connaissance des hommes relèvent du même diagnostic, et par certains de ses traits, le réel est de prime abord un aliment ».
Strasbourg, L'Atelier contemporain, 2018.Cliquez ici pour la présentation
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