Dans le cadre du séminaire « Frontières des Mémoires : mémorialistes,...
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Thèse en cours dirigée par Mme Sandrine Berrégard (MCH) depuis 2018
Titre de la thèse : « L’Histoire dans les tragédies romaines de Pierre Corneille, d’Horace à Othon (1640-1664) : pratiques et enjeux d’une réécriture ».
Cette thèse porte sur les tragédies romaines et péri-romaines de Corneille. Il s’agit en l’occurrence de ses tragédies dont les sujets sont empruntés, d’une part, directement à l’Histoire romaine, et d’autre part à l’Histoire péri-romaine, plus précisément celle dans laquelle est fortement engagée l’autorité romaine. C’est le cas de tragédies telles que Polyeucte ou Nicomède, dans lesquelles l’autorité de la Rome impériale est incarnée respectivement par Félix, celui qui est en charge de l’exécution des ordres de l’empereur Décius en Arménie et Flaminius, l’ambassadeur de Rome auprès de Prusias, roi de Bithynie. Cependant, de façon plus large, nous avons jugé nécessaire de prêter une attention particulière à toutes les pièces historiques de Corneille, mais également à ses tragédies mythologiques.
Le but de notre réflexion consiste précisément en un examen systématique des sources historiques dans lesquelles a puisé Corneille pour la composition de ses tragédies romaines, afin d’observer les traits saillants d’une esthétique qui s’inscrit délibérément dans un processus de réécriture et alors même que le dramaturge est constamment en quête de nouveautés esthétiques. Ce travail nous a conduit à analyser les sources privilégiées par Corneille et surtout de savoir les conséquences de celles-ci – qu’elles soient connues ou non des spectateurs – sur le processus d’inventio des pièces étudiées. Les changements effectués sur les sources romaines par Corneille connaissent certes un traitement différent d’une pièce à une autre, mais leurs modes d’emploi aussi diffèrent profondément. Ainsi la manière dont le matériau originel est adapté aux contraintes du théâtre est non seulement variable chez l’auteur, mais elle constitue un élément essentiel pour comprendre l’écart consistant qui existe, d’une part, entre les pièces elles-mêmes et, d’autre part, entre celles-ci et ses positions théoriques (examens, préfaces, Discours). L’étude des sources historiques et des pièces du corpus nous a permis entre autres de mettre en lumière non seulement les constantes de la dramaturgie de Corneille (les suppressions, les ajouts) mais également les différentes manières dont les récits primitifs sont choisis et réagencés par l’auteur. Nous avons pu montrer que, chez Corneille, les sources tirées de l’Histoire varient constamment et font en même temps l’objet de divers traitements.
Domaines de recherche :
17e siècle, théâtre, tragédie, Histoire, débats des règles, métathéâtralité
Diplôme et formation :
2017 - Master en Littérature française Comparée et Francophone, Mention Très Bien (UCAD-Sénégal)
Expériences professionnelles :
2020 - Professeur contractuel de Lettres Modernes à l’académie de Strasbourg
2018 – Co-metteur en scène d’ « Alboury » d’après la pièce L’exil d’Alboury de Cheik. A. Ndao (semaine de la francophonie, Dakar-Sénégal)
Communication non publiée :
« Le suicide de Sophonisbe : une esthétique cornélienne de la résistance » aux Journées Doctorales des Humanités « Résistance(s) » organisées par l’UHA-Mulhouse du 16 au 17 juin 2022
contact: md.unistra@gmail.com
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