Côme de La Bouillerie soutiendra sa thèse de littérature française,...
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La page consacrée aux activités du CERIEL de 2011-2012 se trouve dans les archives.
Si vous souhaitez être tenu informé de nos activités (par liste de diffusion), veuillez envoyer un mail à corinne.grenouillet@unistra.fr
Ces travaux de poétique historique des textes s'inscrivent dans le cadre du programme quinquennal « Archives de l'œuvre ».
Pour la deuxième année consécutive, le CERIEL consacre son séminaire de l'année 2012-2013 à l'écriture documentaire. Plus précisément il s'agira d'étudier les statuts et les valeurs du document, sa légitimité et sa légitimation par la littérature, sa nature et plus généralement son origine (noble/basse, scientifique/de seconde, voire de troisième main). Ainsi sera-t-il utile de typifier le document ? Sources livresques, journalistiques, carnets d'enquête – menée par un autre auteur ou par l'écrivain lui-même –, témoignages écrits ou oraux, journaux intimes, photographies sur le plan formel ; textes d'origines diverses qui acquièrent le statut de document par l'emploi qui en est fait, mais qui ne l'avaient pas en soi, sur le plan du processus littéraire. On pourra se demander dans quelle mesure ces éléments documentaires, allogènes, bien souvent, informent et déforment, ou donnent forme à l'œuvre qui s'en inspire.
Il conviendra également de revenir sur le mode d'intégration du document dans l'œuvre littéraire : est-elle fondue selon un modèle réaliste qui cherche à éliminer toute suture, à dissimuler toutes les marques de l'insertion documentaire ? Est-elle au contraire exhibée ? Voire frappée d'un coefficient de « faire vrai » et peut-être de maniérisme, la brutalité du fait se retournant alors en « fabrique » ? Comment intervient son authenticité, qu'elle soit vraie ou fausse ? Et même où, à quel stade de la création prend-elle place ? Quelle axiologie du document, supposé garant de la véridicité du propos, se met ainsi en place ?
Ce qui relève bien d'une poétique documentaire trouve aussi à s'actualiser dans un cadre plus générique : existe-t-il des genres littéraires plus dépendants du document ? Le roman historique ou la poésie scientifique et technique sont sans aucun doute davantage tributaires de leurs sources. Le document est-il alors uniquement voué à enseigner (doceo) ? Ou a-t-il d'autres vocations, ornementales ou pittoresques par exemple ? Et dès lors, perd-il sa finalité ? Comment se marient l'éthique documentaire et la visée esthétique ?
Le programme comportera une séance d'actualité, autour d'un livre paru cette année (en collaboration avec le CELAR) et une séance consacrée au programme d'agrégation (Musset).
Un colloque intitulée « Discours économique, discours du travail, discours du management : représentation/fiction » (organisé par le CERIEL - C. Grenouillet et le Laboratoire des Sciences historiques de l'Université de Franche-Comté - C. Vuillermot) se tiendra à Strasbourg du mercredi 5 au vendredi 7 juin 2013.
Si vous souhaitez faire partie de la liste de diffusion du CERIEL, veuillez envoyer un mail à C. Grenouillet.
Sauf indication contraire, les séances du séminaire se tiendront en salle 409 (UFR de Lettres, Le Portique, Côté rue, 4e étage, 14 rue René Descartes).
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- Jeudi 18 octobre 2012 (et non le vendredi) : Charlotte Lacoste (Université de Paris VIII - Vincennes), "Le témoignage, genre documentaire et littéraire" 18 h, salle 409.
Résumé : Dans le sillage des guerres totales et des génocides du XXe siècle sont apparus des ouvrages d’un genre nouveau : les témoignages. Ils sont le fait d’hommes et de femmes survivants d’une violence politique extrême qui, endossant le rôle de témoins, ont entrepris de faire connaître leur expérience au plus grand nombre en rendant compte par écrit des sévices endurés. Leur mission : attester ce qu’ils ont vu et subi, rendre hommage aux disparus, initier un questionnement sur les mécanismes ayant conduit au meurtre de masse, et opposer aux tentatives de destruction de l’humain et de sa culture une réflexion sur le vivre-ensemble et la dissolution toujours possible des liens sociaux les plus fondamentaux.
Nous nous pencherons sur le corpus légué par ces témoins afin de comprendre la manière dont leurs textes, à vocation documentaire, se sont peu à peu imposés sur la scène éditoriale française jusqu’à devenir un genre littéraire à part entière.
Ancienne élève de l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, agrégée de lettres modernes, docteur en sciences du langage et littérature comparée, Charlotte Lacoste a enseigné la linguistique, la littérature comparée et la littérature française (XXe-XXIe) dans diverses universités dont Paris X Nanterre et Yale. Elle est l'auteur d’une vingtaine d’articles et d’un essai, Séductions du bourreau (PUF, 2010). Sa thèse, Le Témoignage comme genre littéraire en France de 1914 à nos jours, est en cours de publication. Elle est actuellement professeur de français dans un collège de ZEP en Meurthe-et-Moselle.
On peut écouter et voir Charlotte Lacoste, à propos de Séductions d'un bourreau, lors d'une émission de France Inter du 23 février 2011.
- Jeudi 29 novembre 2012 : Stéphane Zékian, viendra présenter son livre, L'Invention des classiques, Le siècle de Louis XIV existe-t-il ? publié aux éditions du CNRS en 2012. 18 h, salle 409
- Jeudi 6 décembre 2012, Sylvain Ledda (Université de Nantes), conférence d'agrégation sur Musset. 18 h, salle 409
- Jeudi 31 janvier 2013 : Christian Grenier, auteur de littérature de jeunesse et chercheur nous parlera de la genèse de ses deux romans : Ecoland et L'Amour pirate : "De l'idée à l'écrit, du brouillon à l'édition". 18 h, salle 409 . Voir le site personnel de Christian Grenier.
- Vendredi 15 février 2013 : Fleur Bastin (Université de Strasbourg) : "Le genre du document : le cas Zola". 14 h, salle 409
Résumé : Peut-on parler, au sujet de Zola, d'une répartition genrée du document, avant la mise en fiction et dans le corps même des romans ? Nous verrons que les documents qui président à la formation et à l'information du personnage masculin et ceux qui nourrissent la création du personnage féminin dans le laboratoire préparatoire du roman zolien, ne sont pas les mêmes. Les documents qui escortent le personnage dans le corps même du texte fini diffèrent eux aussi selon le sexe du personnage. Les rôles symboliques, dramatiques et pédagogiques des personnages s'en trouvent fortement influencés : l'autorité que confère au texte naturaliste son extrême documentation se réfugie la plupart du temps dans le discours masculin, tandis qu'il revient aux héroïnes d'apporter ce que l'écrivain a coutume de nommer dans ses Ébauches "le drame".
- Jeudi 21 mars 2013 : Romuald Fonkoua (Université de Paris IV-Sorbonne), "La littérature comme document. Essai sur les littératures francophones". 18 h, salle 409
Longtemps la littérature n’a entretenu des rapports avec le document que dans la mesure où ils étaient situés distinctement sur le même plan architectural et pragmatique. Dans les interactions qu’on dégageait de leur rapprochement, la dispute ne reposait pas sur la nature de leur statut, tant était reconnue l’importance de l’écrit qui les (sup)portait. Dans un colloque récent (Louvain, 2012) consacré exclusivement aux littératures européennes, on s’est interrogé sur les conditions qui font d’un texte un document ; sur la nature des documents qui pouvaient être utilisés dans un texte littéraire ; sur les questions de l’évolution et de la transformation des genres en présence de documents ; sur ces usages dans les autres arts.
Cette approche des choses est largement contestée aujourd’hui comme le montre précisément le cas, au cinéma, de la « docu-fiction » ou de la « fiction documentaire ». Qu’en est-il des cultures où la lettre n’a pas toujours eu droit de cité ?
Dans les littératures issues des sociétés autrefois colonisées et aujourd’hui encore étudiées à partir de diverses théories « subalternistes », les rapports de la littérature au document procèdent des nombreux agencements de l’écrit et de l’oral.
A partir de quelques cas d’auteurs francophones contemporains, des Antilles et de l’Afrique, on montrera que les pratiques d’écrivains reposent très largement sur des usages qui visent à faire de la littérature un « document en mouvement »… ou du document une « littérature en mouvement ».
Romuald Fonkoua est professeur de littérature francophone à l’université Paris Sorbonne. Il dirige le Centre International d’Etudes francophones. Dernier livre paru : Aimé Césaire (1913-2008), Paris, Perrin, coll. Tempus, 2013 (nouvelle édition corrigée).
- Vendredi 12 avril 2013 : Armelle Talbot (Université de Strasbourg, Arts du spectacle), "Formes et usages du document dans le théâtre contemporain (11 septembre 2001 de Michel Vinaver, Rwanda 94 du Groupov, L'Instruction de Peter Weiss)". 13 h (et non 14 h comme annoncé), salle 409
La recrudescence des formes documentaires sur les scènes actuelles va régulièrement de pair avec une fascination pour la réalité « brute » et « authentique » dont le document est censé fournir l’accès immédiat, oubliant ce que le document construit de la réalité qu’il instruit, mais aussi les effets de déconstruction et de reconstruction inhérents à son exposition théâtrale, fût-elle revendiquée comme absolument fidèle à son objet. Il s’agira de revenir sur la tradition du théâtre documentaire telle qu’elle s’est constituée successivement dans les années 1920 et 1960 autour de figures comme Erwin Piscator et Peter Weiss pour la confronter à quelques pièces plus récentes. Que leurs auteurs s’inscrivent explicitement dans cette tradition (Rwanda 94 du Groupov) ou qu’ils disent en rejeter les orientations partisanes (11 septembre 2001 de Michel Vinaver), ces pièces ne prennent pas moins position dans un champ de discours qu’elles réorganisent en vue de renouveler nos manières de percevoir et de penser la réalité.
Armelle Talbot est maître de conférence en Arts du spectacle à l’Université de Strasbourg. Elle a publié un essai intitulé Théâtres du pouvoir, théâtres du quotidien. Retour sur les dramaturgies des années 1970 (Études théâtrales, n° 48, 2008) et codirigé un numéro de Théâtre/Public avec Bérénice Hamidi-Kim (L’Usine en pièces. Du travail ouvrier au travail théâtral, n° 196, 2010).
- Vendredi 26 avril 2013 (et non le jeudi 25 comme annoncé précédemment) : Hugues Marchal (Université de Bâle) : "La fabrique du document : réflexions autour de la constitution d'une anthologie sur la poésie scientifique du XIXe siècle". 14 h, salle 409
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6e Congrès international du REARE (Réseau Euro-Africain de Recherches sur les Épopées) organisé par Muriel Ott (CELAR) et Romuald Fonkoua (CERIEL)
Avec le soutien de
- l'EA 1337 "Configurations littéraires" (Strasbourg)
- l'EA 3017 "Rhétorique de l'Antiquité à la Révolution" (RARE - Grenoble)
et :
Lieu : Salle Ourisson et Vivien, Institut Le Bel
L’Université de Strasbourg, à travers son équipe d’accueil EA 1337 Configurations littéraires, propose des recherches pluridisciplinaires sur les épopées européennes et les épopées africaines. Elle hébergera à ce titre, du 27 au 29 septembre 2012, le 6e Congrès international du REARE, Réseau Euro-Africain de Recherches sur les Épopées, qui portera sur « Le Héros et la mort dans les traditions épiques ».
Depuis un séminaire franco-africain qui s’est tenu à Dakar en novembre 2000, des chercheurs européens et africains se rencontrent régulièrement pour étudier conjointement et comparer les traditions épiques, et plus généralement les traditions orales de leurs différentes cultures. Une société a été fondée, le REARE (Réseau Euro-Africain de Recherches sur les Épopées), qui tient des Congrès trisannuels, alternativement en France (Amiens, septembre 2002, Arras-Lille, septembre 2006) et en Afrique (Niamey, janvier 2005, Dakar, mars 2009). Cette société est présidée par Jean-Pierre Martin, Professeur émérite de l’Université d’Artois (France). Son Vice-Président est le Professeur Bassirou Dieng de l’Université Cheikh Anta Diop (Dakar). Elle a en outre pour Présidents d’Honneur les Professeurs Lilyan Kesteloot de l’Université Cheikh Anta Diop (Dakar) et François Suard de l’Université de Paris Ouest-Nanterre-La Défense (France).
Le thème choisi pour le 6e congrès est celui de la mort dans les épopées d’Europe et d’Afrique. Il apparaît en effet que, dans nombre de légendes mettant en scène des héros en qui s’incarne l’identité d’un peuple ou d’une nation, la mort du protagoniste figure moins un échec des valeurs pour lesquelles il combat qu’elle ne représente le moment suprême de son action héroïque. On songe par exemple à la mort de Roland à Roncevaux ou à celle du Cid dans la légende espagnole. La mort peut aussi être celle du compagnon d’armes (Enkidu, Patrocle, Olivier, Poullori), et c’est alors le pathétique du compagnonnage guerrier qui doit être interrogé dans sa dimension quasi-métaphysique : se posent alors les questions du sens de la vie guerrière et de l’exploit héroïque. On peut encore examiner les conditions dans lesquelles meurt l’adversaire, selon que cette mort est présentée comme ignominieuse ou qu’elle contribue à la gloire du héros. Au-delà des différences culturelles, les conditions dans lesquelles est traité l’épisode de la mort rappellent le sens du chant épique et son rôle dans la représentation que la collectivité qui le produit et à qui il est destiné se fait d’elle-même.
Pour télécharger le programme en pdf, cliquez ici.
10 heures : ouverture du Congrès
10h30 Clément Dili Palaï, Maroua (Cameroun) : « Dire et symboliser la mort de Soundjata »
11h Diao Faye, Dakar (Sénégal) : « La mort dans le Soundjata de Djibril Tamsir Niane »
11h30 Henriette Pountunyini Mache, Maroua (Cameroun) : « Soundjata, un héros hors-jeu »
12h Discussion
10h30 Cheick Sakho, Dakar (Sénégal) : « Le Pekaan ou la tragique destinée du héros cuballo »
11h Ousmane Tandina, Niamey (Niger) : « La représentation de la mort du héros épique dans les récits de Djado Sékou du Niger »
11h30 Ibrahim Abdou Salam Niang, Niamey (Niger) : « La mort dans l’épopée haoussa Gama-gari Kanta et Agabba »
12h Discussion
12h30 Repas
14h30 Hubert Heckmann, Rouen (France) : « Le vainqueur vaincu : expression pathétique de l’honneur et du déshonneur du guerrier à l’article de la mort dans les épopées médiévales françaises et japonaises »
15h Alain Sissao, Ouagadougou (Burkina Faso) : « Les héros et la mort dans les épopées de Soundjata et de Gilgamesh »
15h30 François Digremont, EHESS (France) La mort : une affaire de vivants dans les épopées homériques »
16h Discussion
16h15 Pause
16h30 Daniel Aranda, La Roche-sur-Yon (France) : « L’évocation prospective de la mort du héros dans les récits épiques »
17h Aïssata Soumana Kindo, Niamey (Niger) : « Mort et pouvoir chez les héroïnes africaines : Toula et Abla Pokou »
17h30 Amade Faye, Dakar (Sénégal) : « Poétique de la mort dans le récit épique : mourir pour rendre possible l’éternité »
18h Discussion
14h30 Caroline Cazanave, Franche-Comté (France) : « En pleurer ou en rire »
15h Laetitia Reibaud, Paris IV (France) : « Le héros à la recherche de sa mort dans l’Iliade, Beowulf, Les Argonautiques d’Apollonios de Rhodes, et Les Errances d’Oisin de W. B. Yeats »
15h30 Sylvie Galhac, Lille 3 (France) : « Le héros et la mort dans l’Iliade et l’Odyssée »
16h Discussion
16h15 Pause
16h30 Abdoulaye Keita, Dakar (Sénégal) : « Enjeux du mourir dans l’épique ouest-africain : affronter la mort non inéluctable pour accéder à l’immortalité »
17h Blandine Manouere Koletou, Yaoundé (Cameroun) : « Discours et représentations de la mort dans deux épopées africaines : Samba Guéladio, épopée peule du Fuuta Tooro, et Le Mvett, épopée fang du Gabon »
17h30 Lucien Ditougou, Libreville (Gabon) : « Façons de tuer, façons de mourir, quelques exemples dans les récits épiques gabonais : Le Mpumbwè, Le Mumbwang et Le Mvet »
18 h Discussion
9h Ali Alhamdou, Niamey (Niger) : « L’épopée de Bubu Ardo Galo »
9h30 Ibrahima Wane, Dakar (Sénégal) : « Mort et immortalité dans le Yelaa »
10h Ursula Baumgardt, INALCO (France) : « Pourquoi meurt-on dans l’épopée ? Mort ordinaire et mort héroïque dans l’épopée peule »
10h30 Discussion
10h45 Pause
11h Bochra Charnay, Artois (France) : « Le héros épique des contes traditionnels au défi de la mort »
11h30 Bassirou Dieng, Dakar (Sénégal) : « Conquête coloniale et mort des héros dans l’épopée ouest-africaine du XIXe siècle »
12h Discussion
9h Joseph Noumbissi Wambo, Yaoundé (Cameroun) : « Nya Thaddhee et la mort ou la naissance de l’épopée dans le Mangambeu au Cameroun »
9h30 Alpha Barry, Franche-Comté (France) : « Métaphore de la mort et allégorie de la douleur dans l’épopée de Khalife Idiriisa »
10h Jean Derive, Savoie (France) : « Causes et modalités de la mort du héros dans une épopée de chasseur dioula : Bamori et Kowulen »
10h30 Discussion
10h45 Pause
11h Marie-Agnès Thirard, Lille 3 (France) : « Les héros de contes seraient-ils immortels ? Essai de réponse dans une perspective pluriculturelle »
11h30 Souleymane Yoro, Dakar (Sénégal) : « Le héros et la mort : une relation symbolique dans le conte et l’épopée »
12h Discussion
12h30 Repas
14h Pascale Thouvenin, Strasbourg (France) : « Le héros et la mort selon les poéticiens français classiques de l’épopée »
14h30 Elena Koroleva, Moscou (Russie) : « La fin d’Alexandre le Grand dans les romans français d’Alexandre : une mort gênante et la glorification du non héroïque »
15h Delphine Demelas, Provence (France) : « La poétique de la mort de Bertrand du Guesclin »
15h30 Discussion
15h45 Pause
16h Romuald Fonkoua, Strasbourg (France) : « Naître dans la mort »
16h30 Christine Kossaifi, Bordeaux 3 (France) : « ‘Chien,… meurs’. Aux frontières de l’humain : le héros homérique face à la mort (Iliade, XXII et Odyssée, XXI-XXII) »
17h Discussion
14h Muriel Ott, Strasbourg (France) : « Le héros qui renonce à donner la mort »
14h30 Maïmouna Kane, Dakar (Sénégal) : « Raoul de Cambrai : ‘molt bien m’en vengerai’. La geste d’une vendetta sans fin »
15h Marie-Jane Pinvidic, Provence (France) : « Le voyage du héros dans l’au-delà dans la tradition épique des Celtes »
15h30 Discussion
15h45 Pause
16h Florence Goyet, Grenoble 3 (France) : « Pourquoi la mort et la guerre épiques sont sans effroi »
16h30 Pauline Ronet, Paris IV (France) : « Hannibal, héros meurtrier »
17h Discussion
18h Assemblée Générale du REARE
20h30 Banquet
9h Allahshokr Assadollahi Tejaragh, Tabriz (Iran) : « Shahnameh : une épopée héroïco-tragique des Perses »
9h30 Zeinab Rezvantalab, Téhéran (Iran) : « La question de la mort dans l’épopée nationale de l’Iran »
10h Salim Gasti, Paris IV (France) : « Le héros et la mort dans la poésie arabe épique : Antara et la recherche de la reconnaissance tribale »
10h30 Discussion
10h45 Pause
11h Claude Roussel, Clermont-Ferrand (France) : « La mort du traître »
11h30 Isabelle Weill, Nanterre (France) : « Auberi le Bourgoin : la chronique d’un assassinat annoncé »
12h Discussion
9h Ronan Moreau, Collège de France / Mondes iranien et indien, UMR 7528 (France) : « Chroniques d’une mort annoncée : un exemple du héros et de la mort dans les épopées indiennes »
9h30 Claudine Le Blanc, Paris 3 (France) : « Une mort à soi-même donnée : suicides rituels dans la tradition épique indienne »
10h Emmanuelle Soupizet, Nantes (France) : « Le caractère mortifère de l’amour dans la Jérusalem délivrée du Tasse »
10h30 Discussion
10h45 Pause
11h Boubacar Daouda Diallo, Niamey (Niger) « : La réappropriation moderne du schème de la mort du héros épique »
11h30 Delphine Rumeau, Toulouse 2 (France) : « Épitaphes et poésie épique dans Ferrements d’Aimé Césaire »
12h Discussion
12h30 Repas. Fin du Congrès
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Jeudi 13 décembre 2012 (Palais universitaire, salle pasteur)
et
Vendredi 14 décembre 2012 (Misha, Auditorium)
Jacob van der Heyden, Speculum Cornelianum, Strasbourg, 1618 (suite de gravures pour la comédie satirique d’Albert Wichgräf, Cornelius relegatus, 1600) : Tapage nocturne d’étudiants.
XVIIe colloque franco-polonais
organisé par l’Université de Strasbourg
et l’Université Adam Mickiewicz de Poznan (Pologne)
Organisation : Georges Bischoff, Professeur d’Histoire Médiévale
et Patrick Werly, Maître de conférences en Littérature comparée
Jeudi 13 décembre 2012 – Palais Universitaire Salle Pasteur
8 h 45 accueil des participants
9 h Ouverture du colloque
La naissance de l’université et l’université de l’âge classique
Séance présidée par Georges Bischoff
9 h 30 Pierre Racine (Université de Strasbourg, Histoire médiévale) : Aux origines des universités : Bologne
10 h François-Xavier Cuche (Université de Strasbourg, Littérature française du XVIIe siècle) : Claude Fleury et l'histoire de l'université
10 h 30 Discussion et pause
Échanges internationaux
Séance présidée par Wiesław Malinowski
11 h Nicolas Bourguinat (Université de Strasbourg, Histoire contemporaine) : Relations universitaires et académiques entre France et Italie à l'époque napoléonienne
11 h 30 Jakub Bajer (Université de Poznań, Institut d’Histoire) : L'application et la réception du système de Bologne en Europe Centrale
12 h Discussion
L’université de Strasbourg
Séance présidée par Patrick Werly
14 h Georges Bischoff (Université de Strasbourg, Histoire médiévale) : L’Université, l’Histoire et la Cité : Strasbourg, 1566-1793
14 h 30 Eckhard Wirbelauer (Université de Strasbourg, Histoire romaine) : La fondation de l'université de Strasbourg en 1872 : un modèle pour qui ?
15 h Christian Bonah (Université de Strasbourg, Histoire des sciences de la vie et de la santé) : Modèle, vitrine, compromis : La Kaiser-Wilhelm-Universität de Strasbourg (1872-1918) et sa faculté de médecine
15 h 30 Françoise Olivier-Utard (Université de Strasbourg, Sciences économiques) : 1919-1939 : une université hors normes à Strasbourg
16 h Discussion et pause
Bourgogne et Lorraine
Séance présidée par Maciej Forycki
16 h 30 Antoine Fersing (Université de Strasbourg, Histoire moderne) : L'université au service du pouvoir politique : les cas de Dole et de Pont-à-Mousson aux XVIe et XVIIe siècles
17 h Jan Gaspars (Université de Poznań, Institut d’Histoire) : Les tentatives du roi Stanislas Leszczynski en vue de transférer l’université de Pont-à-Mousson à Nancy de 1750 à 1766
17 h 30 Discussion
Vendredi 14 décembre 2012 – MISHA, Auditorium
Les relations entre l’université et le pouvoir
Séance présidée par Pierre Racine
9 h Tomasz Schramm (Université de Poznań, Institut d’Histoire) : Les « ténèbres staliniennes » dans les universités polonaises : le cas de l'Université de Poznań 1945-1956
9 h 30 Igor Kraszewski (Université de Poznań, Institut d’Histoire) : L’héraldique académique en Pologne sur fond européen
10 h Wojciech Sajkowski (Université de Poznań, Institut d’Histoire) : L’autonomie de l’université en théorie et en pratique
10 h 30 Discussion et pause
11 h Jean-Michel Mehl (Université de Strasbourg, Histoire médiévale) : Mai 68 à l’Université de Strasbourg : Une histoire revisitée ? Une histoire décomposée ? Une histoire recomposée ?
11 h 30 Magdalena Heruday-Kiełczewska & Małgorzata Praczyk (Université de Poznań, Institut d’Histoire) : Les transformations de l’image de l’étudiant en Europe après 1945
12 h Discussion
Questions générales et perspectives transhistoriques
Séance présidée par Jean-Michel Mehl
14 h Maciej Forycki (Université de Poznań, Institut d’Histoire) : L’université et la bibliothèque
14 h 30 Audrey Higelin-Fusté (Université de Bretagne occidentale, Histoire de l’art) : Existe-t-il une spécificité des constructions universitaires ? De la nécessité d'associer contraintes urbanistiques, architecture, patrimoine et transmission des savoirs : l'exemple de l'Université de Strasbourg de la seconde moitié du XIXe siècle à la fin du XXe siècle
15 h Katarzyna Napierala (Université de Poznań, Institut d’Histoire) : Les femmes et l’université (Pologne et France)
15 h 30 Agnieszka Jakuboszczak (Université de Poznań, Institut d’Histoire) : La coopération entre l’université et l’enseignement secondaire au début du XXIe siècle. Défis et perspectives
16 h Discussion et pause
Les arts à l’université et l’université au miroir du roman
Séance présidée par Tomasz Schramm
16 h 30 Barbara Judkowiak (Université de Poznań, Philologie polonaise) : L’université et le théâtre
17 h Wiesław Malinowski (Université de Poznań, Philologie romane) : Petits crimes contre les humanités : l'image de l'université française dans le roman de Pierre Christin
17 h 30 Patrick Werly (Université de Strasbourg, Littérature comparée) : Yves Bonnefoy et l’université : la place des écrivains dans l’enseignement universitaire
18 h Discussion et pause
18 h 15 Conclusion du colloque
Colloque organisé avec l’aide du Conseil scientifique de l’UdS, de l’EA 3400 (Arts, Civilisation et Histoire de l’Europe), de l’EA 1337 (Configurations littéraires), de la Faculté des Sciences Historiques et de la Faculté des Lettres
Renseignements : georges.bischoff@wanadoo.fr ; werly@unistra.fr
Télécharger le programme en format doc
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Colloque organisé par le
Centre d’Études sur les Représentations : Idées, Esthétique, Littérature
(CERIEL, Université de Strasbourg) EA 1337 Configurations littéraires
et le
Laboratoire des Sciences Historiques (LSH, Université de Franche-Comté) EA 2273
Dates : Mercredi 5 juin 2013 (ouverture du colloque à 14 h) – Vendredi 7 juin 2013
Lieu : Université de Strasbourg
Pour consulter le programme en ligne, cliquer sur l'affiche
Ce colloque interdisciplinaire réunira historiens, littéraires et linguistes, gestionnaires et sociologues pour réfléchir aux discours économiques et aux discours du management.
Devenus à partir des années 1970, pièces maîtresses de la “communication”, les discours économiques interviennent dans le cadre du travail, du monde de l’entreprise, du monde des affaires. Ils s’adressent non seulement aux parties prenantes (actionnaires, personnel, fournisseurs, clients, concurrents, État…), mais aussi à l’ensemble de la société par le biais des médias (presse, puis TV, radio…). Les “managers” sont aussi, à partir de cette période, des hommes publics qui tiennent un discours sur leur entreprise, mais aussi sur la société.
Le vocabulaire de l’entreprise, mais aussi ses valeurs, se diffusent ainsi dans la société.
Ces “discours” se sont progressivement imposés pour devenir le registre dominant de compréhension du monde de la « crise » dans lequel nous vivons. Quel modèle de société est alors proposé ? Dans quelle mesure sont-il perçus comme « mensonge », propagande, éléments d’une « stratégie de la distorsion communicationnelle[1] » ? Ne sont-ils que mots du pouvoir[2] imposés par le « nouvel esprit du capitalisme[3] » ou permettent-ils, en la schématisant, de saisir les bribes d’une réalité complexe ?
Ce « discours social » (Bakhtine), la littérature s’en est bien sûr emparé depuis quelques années. L’ironie, la déconstruction des slogans et des stéréotypes langagiers sont un héritage de la vocation critique du roman décrite par Bakhtine. Aujourd'hui, le roman, aussi bien que le théâtre (Benoît Lambert par exemple), voire certains textes hybrides de performance poétique (Sylvain Courtoux[4]) intègrent et assimilent, souvent pour les subvertir, des documents issus de l’entreprise, des morceaux de presse économique ou les voix de la doxa du management : le procédé de la citation isole et désigne comme problématique ce qui semble d’évidence dans l’explication économique du monde ou relève d’une pratique sociale mondialisée.
Au moment où une partie de la littérature de l’extrême contemporain – s’intéressant au travail, ou au monde des affaires – utilise ces discours pour mettre en scène, à hauteur de personnages souvent –, la “crise” (Philippe Vasset, Mathieu Larnaudie, Éric Reinhardt pour ne citer qu’eux), que nous dit la littérature d’aujourd'hui qui permette la réfutation des discours économiques dominants et peut-être une meilleure connaissance du monde économique et de celui du travail ? Comment s’attache-t-elle à réintroduire la « question humaine[5] » négligée, voire oubliée par eux ?
Qu’il se rencontre dans la « réalité » des écrits de la sphère économique ou dans le travail artistique de la littérature, le discours économique (du management, du travail) n’est-il pas dans une certaine mesure une “fiction”, du moins une “construction” ?
La période historique envisagée couvrira la dernière partie du XXe siècle (depuis le début des années 1970) et le domaine français ou francophone.
Porteurs du projet et contacts :
Corinne Grenouillet MCF en littérature française, Université de Strasbourg.
CERIEL – EA 1337 Configurations littéraires
corinne.grenouillet@unistra.fr
Catherine Vuillermot MCF HDR en histoire contemporaine, Université de Franche-Comté.
EA 2273, Laboratoire des Sciences Historiques
Modalités de proposition de communication et calendrier :
La sélection des communications retenues pour ce colloque se fera en deux temps.
- pour le 1er octobre 2012, les auteurs sont invités à soumettre leur proposition de communication (celle-ci doit comporter : titre, résumé en 300 mots, coordonnées et institution de rattachement, CV en un paragraphe)
-> une première réponse sera envoyée à la fin de décembre 2012.
- pour le 28 mars 2013, les auteurs des propositions retenues sont invités à soumettre une pré-communication (10 000 signes, accompagnée d’une bibliographie)
-> une réponse définitive sera envoyée à la fin d’avril 2013. Les pré-communications seront mises en ligne sur un site dédié et/ou seront distribuées lors du colloque.
Frais d’inscription :
Ils s’élèvent à 50 €.
Comité scientifique :
Littérature : Dominique Viart, professeur à l’Université de Lille Charles de Gaulle
Linguistique : André Petitjean, professeur à l’Université de Lorraine ; Catherine Schnedecker, professeur à l’Université de Strasbourg
Gestion : Ève Lamendour, MCF à l’Université de La Rochelle
Sociologie : Michel Villette, professeur à AgroParisTech, Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement
Histoire : Robert Belot, professeur d’histoire contemporaine, Université de Technologie de Belfort-Montbéliard, site de Sévenans
[1] Christophe Dejours, Souffrance en France : La Banalisation de l’injustice sociale, Seuil, coll. « L’Histoire immédiate », 1998
[2] Les Nouveaux mots du pouvoir : abécédaire critique, sous la direction de Pascal Durand, Bruxelles, Aden, 2007.
[3] Luc Boltanski, Ève Chiapello, Le Nouvel esprit du capitalisme, Gallimard, nrf essais, 1999
[4] Sylvain Courtoux, Nihil, inc., Éditions Al Dante, 2008.
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