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Bilan d'activités 2011-2016

L’Europe des lettres

centre de recherches en littérature comparée (EA 1337)

Bilan scientifique collectif du 1er janvier 2011 au 30 juin 2016

 

 

Sommaire du dossier :

 

  1. Le Congrès national de littérature comparée (2014)
  2. Les Colloques internationaux de L’Europe des lettres (2011-2016)
  3. Les Journées d’études de L’Europe des lettres (2011-2016)
  4. Le Séminaire annuel de recherche de L’Europe des lettres (2011-2016)
  5. Les autres conférences et manifestations de L’Europe des lettres (2011-2016)

 

 

I.

Le Congrès national de littérature comparée

Le XXXIXe Congrès national de littérature comparée à l’Université de Strasbourg, Institut de littérature comparée, 13-15 novembre 2014

66 communications, 120 participants (France et étranger)

 

La publication des actes est en cours de préparation et prévue dans la collection «Bibliothèque comparatiste» numérisée de la SFLGC

 

            Au moment où plusieurs disciplines réfléchissent, en 2014, à l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, au sens et à la portée de cet événement pour les sciences humaines, l’Institut de littérature comparée de l’Université de Strasbourg et son groupe de recherche L’Europe des lettres ont invité les membres de la SFLGC à définir la contribution de leur discipline à une approche des représentations littéraires de la guerre, des réflexions et des décisions auxquelles elle oblige. Nullement limitée au XXe siècle (même si plusieurs ateliers lui seront consacrés), la problématique proposée a été celle des points de vue croisés d’écrivains de cultures diverses sur le conflit. Il s’agissait de considérer et de comparer l’expérience que chacun des camps peut avoir d’un même conflit.

            En plaçant la question de la perspective au cœur de leurs travaux, les historiens J. Keegan, puis V. D. Hanson (Le Modèle occidental de la guerre. La bataille d'infanterie dans la Grèce classique, trad. fr. 1990) ont profondément renouvelé l’historiographie de la guerre depuis une vingtaine d’années. Dans son ouvrage de référence, Poétique du récit de guerre (Corti, 1998), Jean Kaempfer a procédé de façon similaire et montré les variations de perspective que connaît l’écriture littéraire de la guerre au fil de l’histoire.

            Parce qu’elle a fait des perspectives contrastées l’un de ses objets privilégiés, la littérature comparée offre un apport irremplaçable pour interroger les images et la poétique de la guerre. Regards différents portés sur la même situation historique selon que l’écrivain appartient à un camp ou un autre ; croisement ou non de ces regards au moment même de la guerre; effets de focalisation, regards engagés ou regards distancés (sans oublier le regard de Dieu, souvent invoqué) ; aperçus à ras de terre du soldat ou perspective aérienne de l’aviateur ; lyrisme ou anti-lyrisme de la poésie de guerre ; devenir des traductions en temps de guerre (que deviennent les textes écrits dans la langue de l’ennemi ?) – autant d’axes pour aborder les modes littéraires du conflit armé. Le théâtre peut proposer ici un terrain de choix : n’offre-t-il pas, au sein parfois d’une même pièce, des perspectives opposées sur la guerre ? La littérature croise par ailleurs aussi des discours extra-littéraires (discours militaire, récit historique) et d’autres arts (peinture, musique, photographie, cinéma) qu’il peut être précieux de lui associer, ou de lui opposer. Programme détaillé du congrès sur le site de L’Europe des lettres.

II.

Les Colloques internationaux de L’Europe des lettres (2011-2016)

 

– 24-25 mars 2011: Littérature comparée et correspondance des arts, colloque international organisé par Mme Michèle Finck et M. Yves-Michel Ergal.

Le colloque a donné lieu à un volume de la collection Configurations littéraires : Littérature comparée et correspondance des arts, Yves-Michel Ergal et Michèle Finck éd., Strasbourg, PUS, 2014.

Depuis le romantisme, la correspondance de la littérature avec les arts et la correspondance des arts entre eux, déjà en jeu dans le XVIIIe siècle européen, ne cessent de s’intensifier. Étienne Souriau, dans son livre La Correspondance des arts. Éléments d’esthétique comparée (Flammarion, 1947) est l’un de ceux qui ont posé les bases d’une réflexion, qui est encore à approfondir. Adorno, dans une conférence de 1966, reprise dans son ouvrage L’Art et les arts (Desclée de Brouwer, 2002) a dressé un constat qui ne peut que relancer la recherche : « Dans l’évolution la plus récente, les frontières entre les genres artistiques fluent les uns dans les autres, ou plus précisément : leurs lignes de démarcation s’effrangent. ». Voici l’hypothèse de travail proposée à la recherche collective dans le cadre de ce colloque comparatiste : la notion de « correspondance des arts » et la notion de « correspondance » entre la littérature et les arts gagnent à être explorées de façon neuve par la littérature comparée. Il s’agit de montrer que la littérature comparée (parce qu’elle est attentive au patrimoine littéraire et artistique de plusieurs pays) est capable de proposer une lecture féconde et inédite du dialogue entre la littérature et les arts (musique, peinture, architecture, photographie, danse, cinéma). Il y va ni plus ni moins de la possibilité pour la littérature comparée de poser les fondements d’une poétique des arts dont la mise en question est l’enjeu. Plus qu’à toute autre discipline, il revient à la littérature comparée d’être un précipité de questions pour une poétique des arts. Les interrogations soumises au travail collectif sont nombreuses et encore à inventer : quelle est l’origine de l’intensification croissante de la correspondance entre la littérature et les arts et de la correspondance des arts ? En quoi la correspondance des arts pose-t-elle la question des limites du langage et engage-telle une redéfinition de la légitimité et de la fonction de la littérature et des arts ? Comment un art, un artiste ou une œuvre artistique sont-ils pris en charge par la littérature de plusieurs pays qui se ressource à leur contact ? Comment une œuvre, une figure ou un mythe littéraires fécondent-ils les arts ? Comment un artiste peut-il se risquer à être aussi un écrivain et un écrivain peut-il s’essayer à d’autres arts ? De quelle façon la littérature et les arts travaillent-ils un même thème, un même mythe, un même procédé ? Quelles sont les affinités et les contrastes entre les moyens d’expression (par exemple l’image, le leitmotiv) mis en œuvre par la littérature et les arts ? Y-a-t-il des arts (par exemple l’opéra ou le cinéma) qui sont tout particulièrement des accélérateurs d’un échange de substance ou d’une interconnexion entre la littérature et les autres arts ? Y-a-t-il des limites aux rapprochements, aux correspondances, voire aux fusions entre la littérature et les arts ? Qu’attendre encore de la problématique de la notion d’art total ? Il revient à chacun d’imaginer d’autres questions encore et de relancer la recherche.

 

– 14-15 octobre 2011, Subjectivité et relativisme de l’écrivain au XXe siècle, colloque doctoral de littérature comparée, organisé par Shuko Tanaka, doctorante et chargée de cours à l’Institut de littérature comparée.

 

            « Dans le territoire du roman, on n’affirme pas : c’est le territoire du jeu et des hypothèses », dit Kundera. Dépourvue de son caractère sérieux, toute affirmation morale devient hypothétique, voire non valable. Et c’est là où on peut réfléchir sur des questions existentielles de la manière uniquement permise par le roman. Tel est l’art de l’essai romanesque : on ne juge pas, on ne se hâte pas vers « une » réponse, mais on médite les interrogations et on interroge les méditations. Ce style d’essai met à l’épreuve la capacité humaine à supporter la relativité des choses, autrement dit un monde sans Juge suprême. Et Kundera ? Il est le sujet qui « affirme » le relativisme moral et qui souhaite soumettre ses affirmations subjectives à la sagesse relativiste du roman.

            Le travail de création d’un monde recèle d’une manière latente l’esprit critique qui se base sur le relativisme moral. Cet esprit critique est aussi tourné vers la subjectivité de l’écrivain même.  Le geste d’un écrivain qui tente de brouiller sa présence dans son livre tout en assumant le rôle de générateur du livre ne nous est pas inconnu. Flaubert qui souhaite dissoudre discrètement le « sanctuaire de [s]on âme » dans ses romans, ne jamais se manifester comme un sujet concret ; l’idée de l’essai littéraire chez Musil, qui pourrait réconcilier la subjectivité épanouissante de l’écrivain et sa tentative de répondre aux questions philosophiques (ou bien chercher la vérité) ; Broch qui examine dans sa trilogie le thème de l’effondrement des valeurs au temps moderne à l’aide de/sous la condition du style polyphonique ; ou bien, John Fowles, qui, derrière le narrateur omniscient, propose à l’histoire trois fins possibles en jetant un regard sceptique à son propre écrit, et à ses jugements sur les personnages.

            L’écrivain ne montre-t-il pas, par le processus de sa création, comment vivre la dichotomie entre la subjectivité et le relativisme ? Si être prisonnier d’une subjectivité radicale est chose fâcheuse, le relativisme extrême ne peut pas non plus être une issue. Ignorer le soi menace autant la vie que d’être aveugle quant à sa subjectivité...  Si le désir de juger avant de comprendre est une cessation de réflexion, l’est autant la volonté d’éviter toute réponse dans une hésitation stagnante. Un tel recul s’appellerait le « mauvais relativisme » dont parle Raymond Boudon. Si la littérature est munie d’une sagesse capable de relativiser toutes les choses y compris soi-même, serait-elle aussi capable de relativiser le relativisme ? Quel rôle alors y jouerait la subjectivité de l’écrivain? Le dilemme de la création littéraire pose tout autant que la philosophie la question du relativisme. Avec comme « arrière-pensée » ces multiples questionnements, cette journée d’études propose à des chercheurs dans les domaines littéraires de se rassembler autour du thème : « Subjectivité et relativisme de l’écrivain au XXe siècle ».

– 13-14 décembre 2012: L’histoire des universités en Europe : de Bologne à Bologne, XVIIe colloque franco-polonais, Université de Strasbourg et Université Adam Mickiewicz de Poznan, Colloque international à l’Université de Strasbourg, colloque organisé par M. Patrick Werly (L’Europe des lettres, Institut de Littérature comparée) et M. Georges Bischoff (Sciences historiques).

Les actes sont en cours de publication aux Presses Universitaires de Strasbourg.

Ce colloque a été consacré aux « grands moments » de l’histoire de l’enseignement supérieur. Le propos n’était pas de tendre à une synthèse, qui n’était guère envisageable dans le cadre d’un colloque, mais plutôt d’essayer d’analyser des tournants de cette histoire, des moments et des lieux où s’est posée en Europe la question du rôle social de l’Université, de sa vocation comme institution. La thématique envisagée était donc celle du changement : fondation, crises, recompositions mais aussi celle de la continuité, dans l’optique de comparaisons dans le temps et dans l’espace. La chronologie retenue embrasse une longue durée : du XIIe siècle à l’avant-veille du processus dit « de Bologne ». Une attention particulière a été portée à la comparaison entre l’université en France (et au cas particulier que constitue l’Université de Strasbourg) et en Pologne, ou de façon plus générale dans les pays d’Europe centrale, dont la situation est moins connue en France.

– 18-24 juillet 2013, Une poésie « européenne » ? Anna Akhmatova et les poètes de l’Europe, Atelier international organisé par Tatiana Victoroff (L’Europe des lettres) lors du Congrès de l’AILC (Association internationale de littérature comparée), 18-24 juillet 2013, Paris-Sorbonne en partenariat avec l’EA 1337, Institut de littérature comparée de Strasbourg.

 

Le colloque a donné lieu à une publication : Anna Akhmatova et la poésie européenne, Tatiana Victoroff dir., Berne, Peter Lang, 2016.

 

            La poésie russe se définit elle-même comme européenne mais aussi par rapport à l’Europe, dans une opposition qui est en même temps une filiation. Après les confrontations entre slavophiles et occidentalistes, cette dualité se condense à l’époque de l’âge d’argent dans une « nostalgie de la culture mondiale », selon l’expression de Mandelstam, dont les porteurs se voient eux-mêmes comme les « derniers Romains » d’un monde finissant. Ce monde est celui de la culture européenne dans laquelle ils retrouvent leurs racines, tout en se déclarant profondément russes.

            Anna Akhmatova, figure emblématique de l’âge d’argent et sa voix au cours des décennies qui ont suivi la disparition de ses compagnons d’écriture, est ainsi l’une des poètes les plus russes par ses thèmes comme par son attachement à la patrie, en même temps que l’un des plus européens par sa culture, sa vision de l’Histoire, sa maitrise des langues. Dès 1910, avec ses premières traductions de Rilke ou ses rencontres avec Apollinaire, elle mène avec les poètes européens un dialogue qu’elle poursuivra tout au long de sa vie et qui, paradoxalement, prendra toute son ampleur dans les années 40 quand tout semble lui faire obstacle : isolée et solitaire dans un pays lui-même coupé du monde, elle prête sa voix à ses anciens compagnons pour mener avec eux un entretien d’une « douceur brûlante ». Dans ce chœur des poètes, ses interlocuteurs européens occupent une place de choix : Rilke qu’elle imite dans la création de « petits requiems pour les amis » ; Valéry, avec qui elle observe l’Europe de 1914 du haut du « parapet des terrasses d’Elseneur » ; T.S. Eliot à qui elle emprunte les formes pour évoquer la simultanéité des temps historiques. Les poètes contemporains (Rimbaud, Verlaine, Apollinaire, André Theuriet, Maeterlinck..) ou antérieurs (Dante, Shakespeare, Leopardi, Gauthier, Hugo, Baudelaire..), de façon manifeste ou cachée, remplissent désormais sa poésie en lui donnant une dimension universelle et une puissance particulière.

            Cette poésie polyphonique permet de renouveler, par la pratique poétique même, l’interrogation sur l’existence d’une « poésie européenne », unifiée par le regard de celle qui, de son pays à la frontière de deux continents, y est à la fois extérieure et très profondément l’héritière, et de préciser les notions comparatistes traditionnelles d’analogie, de parenté et d’influence à travers une œuvre composée comme un immense chœur accordé selon de nouvelles lois et faisant de la parole poétique une source, voire la seule, de l’existence, dépassant peut-être ainsi toute notion de poésie nationale pour toucher à l’universel.

 

 

18-24 juillet 2013, Plurilinguisme littéraire 1900. Réflexions théoriques et études de cas, Atelier international organisé par Britta Benert (L’Europe des lettres) lors du Congrès de l’AILC (Association internationale de littérature comparée), 18-24 juillet 2013, Paris-Sorbonne en partenariat avec l’EA 1337, Institut de littérature comparée de Strasbourg.

 

Le colloque a donné lieu à une publication : Paradoxes du plurilinguisme littéraire 1900, Britta Benert dir., Berne, Peter Lang, 2016.

 

            L’intérêt pour l’expression littéraire du plurilinguisme va croissant, comme en témoigne la récente réédition de l’ouvrage The Poet’s Tongues : Multilingualism in Literature (1970) de Leonard Forster (Cambridge University Press, 2010) dont les études de Schmitz-Emans et Schmeling, notamment, ont pu rappeler le caractère pionnier (Schmeling&Schmitz-Emans, 2002 ; Schmitz-Emans, 2004) et en favoriser la redécouverte. Sans toutefois connaître la même inflation que les études interculturelles, champ avoisinant, les travaux autour du plurilinguisme littéraire, en plein essor, sont eux aussi à mettre en relation avec les bouleversements nationaux (réunification allemande), européens (élargissement de l’UE et unification) et mondiaux (mondialisation et migrations) qui donnent une nouvelle acuité à la question de la culture, et conséquemment aux enjeux identitaires et linguistiques. Cet ancrage dans les interrogations de notre temps éclaire certainement les risques d’anachronisme et d’appropriation politique qui guettent le concept d’interculturalité (Heimböckel et alii, 2010) mais également les études d’auteurs et/ou de textes plurilingues.

            Aussi, afin de prévenir de telles méprises et de contribuer éventuellement à circonscrire l’esprit de la littérature comparée, notamment en ce qu’elle se distingue des études interculturelles, le présent séminaire s’est proposé de donner une place explicite à la contextualisation, afin de se situer dans une perspective d’histoire littéraire, fidèle à l’héritage de Forster aussi bien qu’aux prémisses de la littérature générale et comparée. Le plurilinguisme littéraire était envisagé selon deux facettes (qui peuvent aller de pair) : le plurilinguisme intertextuel pratiqué par les auteurs polyglottes qui, d’un texte à l’autre, utilisent des langues différentes (Mehrsprachigkeit), et le plurilinguisme intratextuel, mélange de langues au sein d’un même texte (Mischsprachigkeit). Cette distinction (Knauth, 2004) est fondamentale à l’hypothèse de départ à laquelle ce séminaire invitait à réfléchir : avec la fin du XIXe siècle se constitue une ligne de partage dans l’accueil et le maniement du plurilinguisme littéraire. Qu’Oscar Wilde écrive sa Salomé (1894) en français fait scandale, alors qu’un siècle auparavant, personne n’avait rien trouvé de malséant dans le fait que l’anglais Beckford eût choisi d’écrire en français sa fantaisie orientale Vathek. Cet exemple permet-il, et si oui, dans quelle mesure, d’évoquer l’idée d’un renversement dans les représentations ? Des études de cas d’auteurs polyglottes (appartenant à la génération née autour de 1860/70 : Jules Laforgue, Jean Moréas, Stuart Merill, Marie Krysinska, Teodor de Wyzewa, Emile Verhaeren, Frank Wedekind, Lou Andreas-Salomé, Fritz Mauthner, Rainer Maria Rilke …) sont-elles à même de prouver l’émergence d’une nouvelle sensibilité à l’égard du plurilinguisme ? Peut-on affirmer que l’auteur plurilingue, après avoir été un non-phénomène/problème pendant environ 2000 ans, est dans le XIXe siècle finissant considéré comme hors-norme, fêté ou rejeté mais ne laissant plus indifférent ? Peut-on parler d’un paradoxe du plurilinguisme 1900, dans la mesure où  le plurilinguisme des auteurs est désormais visible et remarqué, tandis que l’hybridité des textes, proscrite selon la norme de la puritas, commence à percer, pour, au courant du XXe siècle, s’établir comme option esthétique reconnue ?

 

– 17-18 octobre 2013, Colloque international La Renaissance du Mystère en Europe, organisé par Tatiana Victoroff (L’Europe des lettres, Institut de littérature comparée) et Anne Ducrey (Université de Paris-Sorbonne, Paris 4, CRLC).

 

Le colloque a donné lieu à publication :

– Renaissances du Mystère en Europe. Fin XIXe siècle–début XXIe siècle, Anne Ducrey et Tatiana Victoroff dir., PUS, 2015.

Le mystère, genre controversé depuis la fin Moyen Âge et, de ce fait, souvent interdit, ressurgit à la fin du XIXe siècle dans des courants artistiques très divers, notamment dans l’œuvre des symbolistes français et russes. Orienté sur le modèle médiéval ou totalement réinventé, il ne cesse d’éveiller l’imaginaire d’auteurs à la pensée aussi différente que Mallarmé ou Gabriel d’Annunzio, Maurice Maeterlinck, Claudel ou Lorca, Milocz ou Hofmannsthal, Sartre ou Brodsky… jusqu’aux exemples récents qu’offrent les œuvres de Dario Fo, Asja Srnec Todorovic, George Tabori ou encore Peter Barnes. Ce colloque international s’interrogeait sur les causes, les formes et les enjeux sur les plans littéraire, spirituel et politique de cette renaissance du mystère dans le théâtre moderne.

- 23-24 octobre 2014, Cultures en transit dans l’espace urbain : coexistence, hybridation, métissage, XVIIIe colloque franco-polonais, organisé par M. Maciej Serwanski de l’Université Adam Mickiewicz de Poznan et M. Patrick Werly de l’Université de Strasbourg (L’Europe des Lettres, Institut de Littérature comparée).

 

Ce colloque, qui s’est tenu à l’Université Adam Mickiewicz de Poznan, s’est proposé

d’étudier des situations susceptibles de donner lieu, de façon durable ou provisoire, à la rencontre de cultures différentes, sous la forme du dialogue, de la confrontation, du heurt, du rejet, etc. Ces situations ont été analysées dans des agglomérations de nature très différente : capitales d’Etat, métropoles industrielles, villes de province, villes portuaires, camps de personnes déplacées, etc. Les actes en français sont en cours de publication aux Presses de l’Université Adam Mickiewicz.

 

– 29-31 janvier 2015, La Lyre et les armes: poètes en guerre. Péguy, Stadler, Owen, colloque international organisé par Mme Tatiana Victoroff (L’Europe des lettres, Institut de littérature comparée) en partenariat avec la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg.

 

« Envoyer un poète à la guerre – c’est comme faire cuire un rossignol » s’exclamait Nicolas Goumilev en été 1914 à propos de la mobilisation d'Alexandre Blok. La poésie et la guerre semblent contradictoires : l’une nous rend sensible l’harmonie du monde, l’autre le détruit ; la première opère par la parole et la subtilité des mots, la seconde par la brutalité des armes. Le poète peut-il trouver sa place parmi les combattants ? Inlassable traducteur du monde et des mots, n’est-il pas par nature, au-delà des clivages nationalistes et guerriers, l’artisan du dialogue entre les cultures (l’Alsacien Stadler, passeur de Péguy en Allemagne) ? A moins que, dans la radicalité de son engagement quasi « mystique » pour la vérité, il ne soit paradoxalement le combattant par excellence, dans une autre « guerre », symbolique et existentielle celle-là, contre la barbarie des obscurantismes modernes (Péguy, dreyfusiste et « mécontemporain ») ? Et peut-on, quand la guerre éclate, continuer à écrire de la poésie ? L’horreur de la Grande Guerre ne révèle-t-elle pas la tragique impuissance du langage devant l’indicible ? Conscient de ces limites, l’Anglais Wilfred Owen écrivit pourtant la guerre, inlassablement et crûment, avec colère et pitié, pour sauver ce qui subsistait encore d’humanité dans le naufrage. Puis enfin, lorsque les armes se taisent, que devient la fragile parole de ces poètes, exposée aux aléas de la postérité et de la « guerre » des mémoires, entre récupération et oubli, propagande et commémoration ?  

Ces questions étaient au centre de reflexion du colloque international La lyre et les armes : poètes en guerre, qui s’est tenu dans le prolongement de la grande exposition 1914, la mort des poètes organisée à l’automne 2014 par la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (BNU). Fruit d’un partenariat inédit entre trois grandes institutions culturelles européennes (la BNU, les Archives littéraires allemandes de Marbach, la Bibliothèque bodléienne d’Oxford), cette exposition – qui a reçu le label national de la Mission du centenaire et le label régional « Alsace 14-18 » – a proposé de commémorer le déclenchement de la Première Guerre mondiale en évoquant le destin et l’œuvre de trois poètes européens de renom morts sur le front : le Français Charles Péguy, l’Allemand natif d’Alsace Ernst Stadler et l’Anglais Wilfred Owen.

Il s’agissait de développer de manière résolument plurivoque, pluridisciplinaire et comparatiste les questionnements que l’exposition, au prisme de manuscrits rares et autres documents prestigieux (éditions originales, gravures, revues illustrées), aura pu suggérer, avec le souci permanent de multiplier les perspectives –française, allemande, anglaise, russe – sur la guerre et d’en restituer ainsi, au-delà du face-à-face franco-allemand auquel on la réduit parfois, la dimension européenne et mondiale.

 

– 17-18 mars 2016, Littérature comparée et cinéma, colloque international organisé par M. Yves-Michel Ergal, Mme Michèle Finck et M. Patrick Werly

 Ce colloque pluridisciplinaire a rassemblé des chercheurs en Littérature comparée, Études cinématographiques et Philosophie.  Il s’agissait de se demander sous quelles formes la littérature aborde le cinéma et inversement quel regard le cinéma porte sur la littérature, après plus d’un siècle de cinéma, un siècle pendant lequel, dans des aires différentes, la littérature n’a cessé de se diversifier. Quelles nouvelles relations se sont instaurées entre le texte écrit et le film au cours de cette histoire ? Le cinéma a-t-il changé la façon d’écrire avec des mots ? Les cinéastes sont-ils affectés par les changements de forme du récit romanesque, de la poésie ou par un théâtre émancipé du langage verbal ? La numérisation de l’image change-t-elle quelque chose à ce dialogue ? Et si des problèmes comparables se posent aux cinéastes et aux écrivains, se posent-ils au même moment ou avec un décalage temporel ?

 

III

Les Journées d’études de L’Europe des lettres (2011-2016)

 

– 12 octobre 2012, Définition / Périodisation du genre du mystère. Journée d'études sur le Mystère (Universités de Strasbourg, L’Europe des lettres et de Paris 4-Sorbonne, CRLC).

            Dans le cadre d’un projet mené conjointement par le Centre de Recherche en Littérature comparée (CRLC, EA 4510, Université de Paris-Sorbonne) et L’Europe des Lettres (Université de Strasbourg) portant sur la Renaissance du mystère en Europe, de la fin du XIXe siècle au début du XXIe siècle, Tatiana Victoroff et Anne Ducrey ont proposé, une journée d’études intitulée :

Quel mystère pour la modernité ?

            Le mystère, rite théâtralisé apparu dans l’Antiquité, devenu au Moyen Age genre littéraire rapidement controversé et souvent de ce fait interdit, ressurgit à la fin du XIXe siècle dans des courants artistiques très divers, parcourt le XXe siècle et semble toujours bien vivace en ce début du XXIe siècle. Orienté sur le modèle médiéval, ou totalement réinventé, le mystère ne cesse d’éveiller l’imaginaire d’auteurs à la pensée très différente, s’actualisant dans des formes elles-mêmes fort diverses. Cette pérennité du genre, de l’antiquité à notre modernité, tout autant que son épisodisme, la référence constante au mot mystère comme les formes littéraires plurielles, voire hybrides dans lesquelles il s’incarne, cette pluralisation des modèles et ces retours éclectiques dans l’histoire littéraire et dramatique posent la question de l’existence même du mystère comme genre.

            Quoi de commun en effet, entre les mystères antiques réservés aux seuls initiés, et ceux que le Moyen Age mettait en scène sur la place publique dans une perspective tout à la fois didactique et spectaculaire ? Pourquoi le genre du mystère connaît-il dans le théâtre de Calderon et de Shakespeare une réinterprétation remarquable alors que le théâtre classique se vit comme un renoncement au mystère, marqué solennellement par le jugement sévère de Boileau : « de la foi des chrétiens les mystères terribles / d’ornements égayés ne sont pas susceptibles » (Art poétique (chant III, 199-200) ? Et si le mot « mystère » ressurgit au XIXe siècle sous la plume de Goethe, Werner, Byron ou Flaubert, c’est pour désigner des formes hybrides qui semblent n’avoir qu’un lointain rapport aux modèles médiévaux. Quant à l’expansion considérable du mystère au tournant des XIXe et XXe siècles, notamment grâce aux symbolistes français (Mallarmé, Maeterlinck) et russes (Bély, Blok, Sologoub), jusqu’aux exemples récents offerts par Sartre, Brodsky, Dario Fo ou Michel Larou, elle ne fait que creuser la distance avec le modèle médiéval et ses enjeux.

            Faut-il voir dans cette longue histoire du mystère en Europe l’indéniable évolution d’un genre dont les contours labiles témoignent d’actualisations historiques et nationales ? Ou bien faut-il au contraire considérer l’idée de mystère, voire du simple mot « mystère », comme le noyau matriciel de ces actualisations thématiques et stylistiques diverses, faisant du genre une de ces nombreuses exagérations sémantiques dont la langue est coutumière ?

– 9 mars 2013: Écrire l’Intensité de l’art, journée d'études organisée conjointement par Claire Gheerardyn, doctorante (L'Europe des lettres, Institut de littérature comparée) et Mickaël Labbé, Faculté de Philosophie.

            L’objectif de cette journée d’étude était d’interroger l’expérience du spectateur face à l’œuvre d’art, telle que la littérature peut en rendre compte, à partir de la notion d’ « intensité ». Il s'agissait de mettre au centre de la réflexion non pas la création de l’œuvre mais la relation à l’œuvre achevée et la manière dont la littérature évoque les effets des œuvres d’art sur leurs spectateurs – que ce soit dans le champ des arts visuels, de la musique, de la danse, du cinéma, ou de l’architecture.

            Dans le face-à-face avec l’œuvre d’art, il surgit parfois une expérience du bouleversement, une sensation de déchirure, de fulgurance, d’évidence. Le spectateur a l’impression d’être requis par l’œuvre. Il éprouve alors ce que peuvent les œuvres, ce qu’elles font à qui les contemple, et comment elles agissent. Ainsi par exemple, Giacometti parle du « coup de poing » que lui donnent les peintures de Giotto et de Tintoret, et, face aux statues de ce même Giacometti, Jacques Dupin se dit « subjugué, dépossédé de ses instruments de connaissance », en proie à une « commotion silencieuse », « sous l’emprise d’un regard d’une intensité presque insoutenable ». Ce sont ces expériences irrécusables et énigmatiques face aux œuvres, expériences difficiles à définir ou circonscrire, que nous proposons d’envisager en termes d’« intensité ». L’hypothèse que nous soumettions à la réflexion collective est alors la suivante : c’est la littérature qui constitue l’espace propre à évoquer une telle expérience de l’intensité ; c’est elle qui invente des moyens, des images et des figures pour rendre compte, de manière plus ou moins oblique, de cette puissance de l’œuvre d’art sur le spectateur ; c’est elle qui montre la transformation de l’expérience de l’art en une expérience totale, débordant le domaine esthétique, où le sujet-spectateur tout entier est mis en jeu, à la fois dans son corps et son existence.

            Cette journée d’étude fut l’occasion d’examiner l’efficacité et la pertinence de la notion d’intensité de l’art, examen urgent dans la mesure où cette notion se retrouve de plus en plus souvent convoquée par le discours sur l’art. L’intensité se constitue peut-être alors comme une catégorie esthétique propre à rendre compte d’une œuvre de manière positive et élogieuse, tout en faisant l’économie des catégories devenues obsolètes du beau ou du sublime. Le numéro 96 de la Licorne, « L’Intensité, Formes et forces, variations et régimes de valeurs » (dir. M. Briand, C. Camelin et L. Louvel, novembre 2011) a été récemment consacré à la notion d’intensité, mais dans cet ouvrage très riche, qui multiplie les approches, l’intensité de l’art n’occupe qu’une place relativement restreinte. Nous cherchions à l’inverse à concentrer notre investigation sur l’œuvre d’art dans la littérature.

 

– 7 février 2013: journée d’études consacrée au poète Alain Suied, organisée par Mme Michèle Finck et MM. Pascal Maillard et Patrick Werly

Alain Suied (1951-2008) est un poète auquel il était urgent de consacrer une journée d’étude, à la fois parce qu’il reste encore trop méconnu et parce que son œuvre de poète et de traducteur est l’une des plus riches qui soit. Les éditions Arfuyen ont fait paraître en janvier 2013 un livre posthume de grande importance, Sur le seuil invisible. Alain Suied est né en 1951 à Tunis dans une famille juive qui s’est installée à Paris alors que le poète n’avait que 8 ans. Poète précoce, Alain Suied a vu un de ses premiers  poèmes publiés en 1968 dans la prestigieuse revue  L’Ephémère  et son premier recueil  Le silence  en 1970 au Mercure de France. Très vite il a trouvé le double rythme sur lequel s’est  construite son œuvre : publication régulière de livres de  poèmes et de livres de traductions de l’anglais (Dylan Thomas, John Keats et William Blake en particulier). Parallèlement il n’a  cessé de réfléchir sur l’œuvre de Paul Celan et a publié en 1988 Kaddish pour Paul Celan. Ses poèmes de 1973 à 1983 ont été réunis sous le titre La lumière de l’origine qui a reçu le prix Verlaine. Son livre Le premier regard a reçu le prix Charles Vildrac en 1995. Depuis, son œuvre, marquée par son intérêt pour les philosophes de l’École de Francfort et pour la psychanalyse, a été publiée en grande partie aux éditions Arfuyen. Il a été lauréat du Prix Nelly Sachs pour l’ensemble de ses traductions. La revue Nu(e) lui a consacré son numéro 31  qui éclaire de façon décisive les différentes facettes de son œuvre.

La journée d’études a donné lieu à publication : Alain Suied. L’attention à l’autre, sous la dir. de Michèle Finck, Pascal Maillard et Patrick Werly, Presses Universitaires de Strasbourg, 2015, 137 p.

 

– 30 mars 2016, Les Cinémas d'Asie et leur rapport à l’écrit, journée d’études interdisciplinaire organisée par Nathalie Bittinger (Études cinématographiques) et Patrick Werly (L’Europe des lettres, Littérature comparée).

 

            Il va de soi pour beaucoup d’entre nous que littérature et cinéma ont beaucoup à partager : nous savons combien le cinéma s’est nourri des modèles du théâtre et du roman,  combien aussi le roman, plus rarement le théâtre, ont puisé leur matière dans l’histoire du cinéma, que ce soit pour adapter un film ou pour raconter des moments de l’histoire de cet art. Et ces allers-retours sont pleinement significatifs dans l’espace occidental où le maître-genre est le roman. Mais pour bien des civilisations, le roman est une forme neuve et ce que l’Occident nomme « littérature » (depuis le XIXe siècle à peu près) n’y apparaît pas sous la même forme ni en recouvrant le même ensemble de pratiques : la poésie est parfois un mode d’écriture  et de rapport au monde bien plus important que le roman, même mondialisé comme il l’est aujourd’hui. La journée d’études que nous organisons aimerait se penchersur certaines de ces aires culturelles dans lesquelles la «littérature » n’est pas tout à fait du même ordre que ce qu’entend l’Occident moderne. En particulier, puisqu’il s’agit de s’interroger sur la façon dont « littérature » et cinéma se nourrissent mutuellement, nous aimerions interroger les aires culturelles dans lesquelles l’image n’a pas le même statut ni la même histoire qu’en Occident

 

 

IV

Le séminaire annuel de recherches L’Europe des lettres

 

Depuis 2010, le séminaire annuel de L’Europe des lettres réunit les membres titulaires et les étudiants-chercheurs (master et doctorat) de l’Institut de littérature comparée 4-5 fois par an pour soulever des questions d’actualité de la recherche et de méthodologie au cours de conférences-débats. Lors de séances exceptionnelles, des conférenciers extérieurs sont invités. Organisation: Guy Ducrey.

 

Cycle 2010-2011 (année 2011 seule):

– 10 février 2011 : conférence Europe des lettres de Mme Liza Steiner, doctorante: Le modèle sadien à l'horizon de la littérature contemporaine : enjeux et paradoxes.

– 7 avril 2011: conférence Europe des lettres de Mme Shuko Tanaka, doctorante: Le narcissisme dans les romans de Milan Kundera : l’autocritique et l’autojustification.

 

Cycle 2011-2012 :

– 20 octobre 2011 : conférence Europe des lettres de Mme Bénédicte Jarrasse, doctorante: Le ballet romantique français au miroir du feuilleton : entre chronique du temps présent et construction légendaire.

– 3 février 2012: conférence de Europe des lettres de Mme Alice Godfroy, Une voie comparatiste entre la danse et la poésie: vers une dansité de l'écriture poétique.

– 23 mars 2012, conférence Europe des lettres de M. Sebastian Thiltges, doctorant (université du Luxembourg et université de Strasbourg), Paysages silencieux dans le roman réaliste

 

Cycle 2012-2013

– 11 octobre 2012, conférence Europe des lettres de M. Mathieu Jung, doctorant: L’imaginaire des machines (Raymond Roussel, James Joyce.

–  22 novembre 2012, conférence Europe des lettres de Mme Chiara Carlino, doctorante : Lire entre les rides d'une femme-écrivain: Colette

– 22 février 2013, conférence Europe des lettres de Mme Marjolaine Piccone, Les Novisimos, passeurs de culture.

– 7 mars 2013, conférence Europe des lettres, visite exceptionnelle du Professeur Geneviève Sicotte (Université Concordia, Montréal): Littérature et économie. Les dysfonctionnements de l'échange et de la valeur chez Maupassant

 

Cycle 2013-2014

– 23 janvier 2014, Conférence Europe des lettres de Mme Cidgem Kurt, doctorante (université Yildiz d’Istanbul et université de Strasbourg), Molière en Turquie: traductions et représentations à l'Âge des réformes (XIXe siècle)

– Jeudi 13 février 2014, Conférence Europe des lettres de Mme Susanna Werger, doctorante : Le caractère destructeur de l'art. Musique et performance des avant-gardes autour des deux conflits mondiaux.

13 mars 2014, Conférence Europe des lettres de Mme Mariko Anazawa, doctorante : Maeterlinck et les Japonais

– 20 mars 2014, Conférence Europe des lettres Mme Ayelet Lilti, docteur ès lettres, Blanchot, le héros donquichottesque de Kafka.

 

Cycle 2014-2015

– 20 novembre 2014 : conférence Europe des lettres de Mme Lina Villate, doctorante: Les représentations littéraires de la contagion chez Thomas Mann, Albert Camus, Gabriel García Márquez et Philip Roth.

– 4 décembre 2014 : conférence Europe des lettres de Mme Ana Maria Girleanu, docteur ès lettres (Université de Paris IV-Sorbonne), lectrice de roumain : Vision et écriture dans l'oeuvre du poète français Christian Gabriel/le Guez Ricord (1948-1988): sources littéraires, philosophiques et artistiques.

– 22 janvier 2015, conférence Europe des lettres de Mme Blanche El Gammal, doctorante (universités de Bruxelles et de Strasbourg), L’Orient-Express : du progrès à la décadence.

– 19 mars 2015 : conférence Europe des lettres de Mme Gabriella Quadrato, doctorante (universités de Bari et de Strasbourg) : À la recherche de nouvelles formes romanesques. 1907-1914.

 

Cycle 2015-2016 :

– 1er octobre 2015, conférence commune Europe des lettres et CELAR, Prof. Franziska Meier (Université de Göttingen), « Quelle grandeur d’âme dans ces derniers moments! », quelques observations sur l’héroïsme dans la Révolution française.

–  11 décembre 2015, conférence Europe des lettres de M. Laurent Mourey, doctorant: "Tel qu'en Lui-même, enfin, l'éternité le change". Présence et réception de Mallarmé dans la poésie française après 1945 – autour de Bonnefoy, Deguy, Maulpoix et Meschonnic

– 21 janvier 2016, conférence Europe des lettres de M. Nasser Nabavi, doctorant: La Figure de l'artiste chez Pierre Michon.

–  4 février 2016, conférence Europe des lettres de Mme Jelena Antic, docteur ès lettres, lectrice de serbo-croate à l’université de Strasbourg: Anne Hébert et Assia Djebar : leurs œuvres, leurs “exils” ?

– 3 mars 2016, conférence commune Europe des lettres et CELAR de Mme Zoé Schweitzer, maître de conférences en littérature comparée à l'université de Saint-Etienne : Héroïsme et marginalités dans quelques tragédies (XVIe-XVIIIe siècles).

 

V

Autres conférences et manifestations organisées par L’Europe des lettres (2011-2016)

 – 22 février 2011, Théâtre et violence, conférence du Professeur François Lecercle, Professeur de littérature comparée à l’université de Paris IV-Sorbonne, à l’invitation de M. Yves-Michel Ergal.

– 10 mars 2011: Conférence d’Yves Bonnefoy à Strasbourg sur Hofmannsthal et la poésie. À l'origine de cette rencontre, la parution en 2010 aux Presses Universitaires de Strasbourg d’un livre du poète, La communauté des critiques, recueil d’études et d’hommages qui proposent une réflexion sur ce qu’est l’université pour la poésie. La conférence inaugurait les Rencontres Européennes de Littérature, co-organisées par l’Université de Strasbourg (responsable de la séance inaugurale : Patrick Werly, L’Europe des Lettres, Institut de Littérature comparée).

 

– Les 14 et 21 novembre 2012: deux conférences publiques de Mme Christiane Weissenbacher,  musicologue, consacrées à L’histoire, nouvelle forme du tragique (autour de Boris Godounov chez Moussorgski et Dvořák). Conférences à l’invitation de Mme Tatiana Victoroff.

– 9 novembre 2012: conférence du Prof. Philippe Chardin, Trois enfances 1900 remémorées ou “le double prestige de l'analogie [superficielle ?] et de la différence [essentielle ?]” (Marcel Proust, “Jean Santeuil”). Conférence à l’invitation de M. Yves-Michel Ergal.

– 3 octobre 2012, réception du peintre Titus-Carmel pour une lecture-conférence Retour d'écho. Conférence à deux voix à l’invitation de Mmes Michèle Finck et Marik Froidefond.

– 10 octobre 2012, conférence du poète Jacques Goorma dans le cadre du Master 2 intitulé Littérature, arts, philosophie. Conférence à l’invitation du Prof. Michèle Finck.

– 15 octobre 2012, conférence de musicologue Benjamin Lassauzet (université de Strasbourg) sur L’Enfant et les sortilèges de Colette / Ravel. Conférance à l’invitation de Tatiana Victoroff dans le cadre du séminaire de Master des métiers de l’enseignement « Les métamorphoses du Bestiaire mythique dans les arts et la littérature française ».

– Jeudi 4 avril 2013 : Yves Bonnefoy à l’Université de Strasbourg. Lecture de poèmes par Yves Bonnefoy  à l’invitation de Mme Michèle Finck et de M. Patrick Werly à l’occasion des 90 ans du poète et de la remise de l’ouvrage dirigé par Michèle Finck et Patrick Werly, sous le titre Yves Bonnefoy. Poésie et dialogue, collection « Configurations littéraires »,2013. Participation au séminaire de Master de M. Patrick Werly.

– 3 décembre 2013, conférence de Mme Florence Godeau, Professeure de littérature comparée à l’université Lyon II : Sur la lecture (Benjamin, Nabokov, Sarraute). Conférence à l’invitation de M. Yves-Michel Ergal.

– 23 janvier 2014, conférence de Mme Anne-Isabelle François, maître de conférences en littérature comparée, Comédie et héroïsme féminin entre utopie, illusion, modèle volontariste et efficacité comique, conférence à l’invitation de Mme Enrica Zanin.

– 5 novembre 2014 : conférence de Mme Virginie Greene, Professeure à l’université de Harvard : Chanter le désir, la mort et l'amour: réflexion sur trois poèmes médiévaux. Conférence à l’invitation de Mme Michèle Finck.

– 25 novembre 2015 : double conférence du Prof. Ales Pohorsky (Prague) : Les Poètes maudits ; puis Poésie et traduction. Conférences à l’invitation de Mme Michèle Finck.

– 29 janvier 2015 : Soirée poétique « "La Bataille de partout" : les poètes face à la violence de l’histoire », organisé par Tatiana Victoroff dans le cadre du colloque « La Lyre et les armes », Palais Universitaire, Strasbourg

– 30 janvier 2015 : Soirée poétique consacrée à l’œuvre d’Olga Sedakova, poétesse, traductrice, philologue et ethnologue russe. Organisée par Tatiana Victoroff dans le cadre du colloque « La Lyre et les armes », Consulat générale de Russie de Strasbourg.

 

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