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Quel est le crime suprême que puisse commettre un écrivain ? Le plagiat, pour sûr. Et à quelle extrémité pourrait bien se résoudre un auteur pour masquer les traces de son forfait, ou pire, pour se débarrasser d’une influence trop encombrante ? Au meurtre du père ou d’un pair – c’est souvent tout un. On devient ainsi, selon les circonstances, « l’auteur d’un crime » comme on est « l’auteur d’une œuvre ».
Cet essai s’intéresse donc aux romans des écrivains qui ont mis le plagiat et l’assassinat au cœur de leurs intrigues. Des avant-gardes du début du XXe siècle aux romanciers francophones contemporains, du roman policier au roman de campus, de l’adaptation à la fiction cinématographique, on voit ainsi s’esquisser le portrait-robot de l’écrivain plagiaire ou assassin, simple victime ou, au contraire, bourreau pervers de ses rivaux.
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