Côme de La Bouillerie soutiendra sa thèse de littérature française,...
Enseignements 2023-2024, reportez-vous au site de la faculté des lettres....
Lorsque le jeune Verlaine appelle à lui l'enfant sauvage des Ardennes – «Venez, chère grande âme, on vous appelle, on vous attend» –, sait-il qu'il va provoquer un de ces chocs dont la violence fera voler en éclats les résolutions sur lesquelles l'auteur des Fêtes galantes voudrait établir l'équilibre de sa vie personnelle, littéraire et publique? Rimbaud ange exterminateur – ange dominateur? – rompt les conventions, brise les âmes, sépare les époux, de même qu'au centre des cercles littéraires les moins académiques où il paraît, il inspire autant de fascination que de répulsion.
Rimbaud-Verlaine, c'est un dialogue séminal attisé par le désir, qu'attestent Romances sans paroles et les poèmes rimbaldiens de 1872 ; un concert de voix que reprend Une saison en enfer ; un air entêté, et désormais distancié, qui se prolonge aussi dans certains textes des Illuminations. De l'un à l'autre passent des fragments de vues et des fragments de vie, tous voués à réorchestrer selon d'autres lois le dire poétique et les formes de la figuration lyrique.
Il nous a semblé que cette aventure à deux, tantôt à l'unisson et tantôt discordante, assoiffée toujours d'une «nouvelle harmonie» et consacrée sans cesse à l'invention d'un «concert d'enfers», méritait d'être offerte d'un seul tenant, en un volume qui rassemble les œuvres de l'un et l'autre et qui rende plus net encore, dans le jeu de l'entre-lecture et l'entre-écriture, ce même désir d'émancipation du langage dans l'espoir de dynamiter l'ennui.
Que dit la littérature contemporaine sur la mémoire de la traite...
L'Institut de littérature comparée et son groupe de recherches L'Europe...
Pascal Dethurens présentera son dernier livre Astres. Ce que l'art doit au...