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Le lundi 16 janiver 2023 à partir de 9 h en salle 409 du Portique, Marc Eynard soutiendra sa thèse intitulée : Poésie et Ontologie dans l'oeuvre de Jules Laforgue, dirigée par Patrick Werly
Le jury est composé de
M. Bertrand Marchal Professeur émérite de littérature française, Sorbonne Université (rapporteur)
M. Henri Scepi Professeur de littérature française, Sorbonne Université (rapporteur)
Mme Michèle Finck Professeur de littérature comparée, Université de Strasbourg
M. Jérôme Thélot Professeur de littérature française, Université de Lyon
M. Patrick Werly Maître de conférences en littérature comparée, HDR, Université de Strasbourg (directeur)
La séance est publique.
Jules Laforgue (1860-1887) fait dire à Hamlet dans « Hamlet ou les suites de la piété filiale » : « - Et puis des mots, des mots, des mots ! Ce sera là ma devise tant qu’on ne m’aura pas démontré que nos langues riment bien à une réalité transcendante. » Nous nous proposons de voir comment après la crise spirituelle du Sanglot de la Terre qui acte la perte définitive de Dieu, la poésie de Laforgue repose la question de la transcendance : en croyant en l’Inconscient de Hartmann, considère-t-il la vie comme une suite de phénomènes vains et l’Inconscient comme l’unique réalité, ou fait-il aussi l’expérience de l’être à travers le regard ? Yves Bonnefoy a vu dans le regard que pose Hamlet sur les tulipes jaunes une expérience de ce type et en a fait la pierre angulaire de la pensée ultime du poète. En percevant les tulipes jaunes dans le monde, Hamlet devient le témoin d’une épiphanie qui inscrit la transcendance dans la perception et non plus, comme le suppose la philosophie de Hartmann, dans le caché et l’invisible. La poésie, à l’image de Hamlet, est alors soumise à une alternative : choisit-elle de voir la vie comme un phénomène illusoire et le non-être comme son principe et sa finalité, ou choisit-elle d’assumer enfin la finitude humaine et de faire le pari de l’être ? C’est la question que Pan se pose dans « Pan et la Syrinx » lorsqu’il se plaint qu’il n’y ait pas de pont entre son cœur et le présent. Mais cette question de la présence apparaît dès les premières œuvres de Laforgue, en particulier à travers l’expérience du sanglot qui inscrit le corps et la voix dans la poésie. Si le sanglot atteste une peine inconsolable, il pose aussi la question de la perte et de l’être au cœur de l’expression. Cette étude se propose donc d’aborder l’œuvre de Laforgue sous l’angle de l’être et du néant, ce qu’Yves Bonnefoy appelle l’ « ambiguïté » de la poésie.
Mots-clés : Laforgue (Jules), être, perte, sujet, épiphanie, poésie, ambiguïté, transcendance, référent.
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