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Le CERIEL accueillera la réalisatrice Régine Abadia pour une projection de son film documentaire La Femme sans nom, l’histoire de Jeanne et Baudelaire (2021, 54 minutes). La séance sera suivie d’un débat animé par Ninon Chavoz.
La Femme sans nom a pour point de départ l’oeuvre de Gustave Courbet, L’Atelier du peintre, allégorie réelle, peinte en 1855 et bien connue des visiteurs du Musée d’Orsay. On sait peu en revanche que la silhouette de Jeanne Duval, la muse de Baudelaire, effacée du tableau par Courbet, réapparaît aujourd'hui à la surface de la toile comme un fantôme. Ce « repentir » du peintre est aussi le symbole de l'effacement de Jeanne, bannie de l’histoire et de la mémoire, ainsi que de l’intérêt qu’elle suscite à l’inverse chez nos contemporains. Le film de Régine Abadia est porté par une voix off adressée à Jeanne, qui tente d’éclaircir les mystères inhérents à ce personnage méconnu : quelles étaient ses origines ? qui était-elle ? quel était son véritable nom ? quelle était la nature de sa relation à Baudelaire ? Cherchant à redonner chair au fantôme, La Femme sans nom s’appuie sur de nombreuses citations (de Baudelaire bien sûr, mais aussi de Nadar, de Théodore de Banville, de la cantatrice Emma Calvé) ainsi que sur des documents graphiques et des images montées avec des techniques d’animation. En plaçant sous le feu des projecteurs un secret artistique et littéraire, le film de Régine Abadia participe d’une mutation des sensibilités dans notre approche de la littérature : il rejoint en cela les nombreuses oeuvres littéraires et graphiques qui ont, à l’occasion du récent bicentenaire de Baudelaire, rendu hommage à la muse plus encore qu’au poète.
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