Côme de La Bouillerie soutiendra sa thèse de littérature française,...
Enseignements 2023-2024, reportez-vous au site de la faculté des lettres....
Soirée littéraire consacrée aux écrivains biélorusses emprisonnés
20 novembre 2024, Le Studium, In Quarto, Campus Esplanade, à 18.30
Ales Bialatski, juriste biélorusse et auteur de romans historiques, est emprisonné depuis 2021. Lauréat du prix Nobel de la Paix en 2022 pour son combat en faveur des droits fondamentaux des citoyens, il continue depuis sa prison à écrire, notamment contre la peine de mort qui a été appliquée en Biélorussie à plusieurs défenseurs des libertés ces dernières années.
Maxime Znak, écrivain et auteur de nouvelles, est emprisonné en Biélorussie depuis 2020. De ses observations depuis la prison, il tire une « Zekologie » dans l’esprit de l’œuvre d’un Soljenitsyne.
Leur œuvre et leur combat seront présentés par Taciana Niadbaj et Iryna Kozikava, universitaires et membres du Pen Club Biélorusse, en alternance avec des lectures par des étudiants du Master LFGC et du DU Lethica d’extraits de leurs écrits récents.
Cette soirée, en partenariat avec l’UR « Configurations Littéraires », le SUAC et les Bibliothèques des Langues, accompagne l’exposition aux Bibliothèques du Portique et du Studium de portraits de prisonniers politiques réalisés par l’artiste Biélorusse Ксіша Анёлава (Xenia Anielava). Ces portraits, simples mais expressifs, rendent un visage et une personnalité à des individus que le régime a mis au secret, les coupant parfois de tout contact non seulement physique mais épistolaire avec leurs proches, tentant d’effacer leur mémoire dans la société.
Soirée animée par Volha Aleinuk, membre du think tank « Institut pour le développement et le marché social en Biélorussie » et Tatiana Victoroff.
Lien Zoom pour rejoindre la conférence en ligne : https://bbb.unistra.fr/b/tat-9op-hny-br8
Porteur du projet : Tatiana Victoroff, MCF (HDR) en littérature comparée, membre de l’ITI Lethica
L’Europe des Lettres, le CERIEL et l'ACCRA vous invitent à une rencontre avec l’écrivain Arno Bertina et le professeur émérite (Université Paris Nanterre), critique et membre sénior de l’IUF Dominique Viart pour un entretien consacré aux récits de voix.
Donner Voix : Arno Bertina en dialogue avec Dominique Viart
Une large part de l’œuvre d’Arno Bertina s’emploie à donner voix à des existences chahutées par la vie. Qu’il s’agisse de figurer le trajet d’un immigré (Numéro d'écrou 362573 avec la photographe Anissa Michalon), de décrire les installations d’art brut d’un sans-abri (La borne S.O.S. 77 avec le photographe Ludovic Michaux), d’élaborer une fiction biographique autour du chanteur Johnny Cash (J’ai appris à ne pas rire du démon), d’imaginer les débats et combats d’ouvriers en lutte pour sauver leur usine (Des châteaux qui brûlent), de restituer les très réels propos de ceux de l’équipementier GM&S menacés de délocalisation (Ceux qui trop supportent) ou les confidences de jeunes adolescentes prostituées du Congo (L’âge de la première passe), l’écrivain s’attache à faire entendre les tensions et les tourments, les espoirs et les échecs. Non pas le monde tel qu’il se voit, à la manière de l’esthétique réaliste, mais le monde tel qu’il se vit et plus encore : tel qu’il se dit. La parole, toujours, témoigne – et n’hésite pas à retourner le questionnement sur l’écrivain lui-même, affronté aux colères et aux égarements dont son œuvre se fait le réceptacle.
Rencontre animée par Delphine Edy
jeudi 21 novembre 2024 à 18h (salle 409, le Portique)
L'Institut de littérature comparée et son groupe de recherches L'Europe des lettres sont heureux d'annoncer que le recueil de Michèle Finck La Voie du large (Arfuyen) a obtenu le Prix Apollinaire de poésie 2024. Il lui sera remis le 4 novembre prochain au café Les Deux Magots à Paris à 19h (sur invitation).
"Créé en 1941 en hommage au grand poète éponyme, le prix Guillaume Apollinaire récompense chaque année un recueil de poèmes francophone pour son originalité et sa modernité. Ce prix littéraire, particulièrement important dans le monde francophone, est souvent considéré comme l’équivalent en poésie du Goncourt pour le roman. »
Michèle Finck avait déjà été lauréate au printemps du Prix Khoury-Ghata 2024 pour ce même recueil de poésie La Voie du large (Arfuyen, 2024)
Vénus Khoury-Ghata, née au Liban en 1937 et vivant à Paris depuis 1972, est romancière et poète. Devenue l’une des grandes voix de la littérature francophone, elle a publié une quarantaine de livres traduits en 15 langues. A obtenu entre autres le prix Goncourt de la poésie et le Prix Renaudot du livre de poche.
Le Prix Vénus Khoury-Ghata « est un prix littéraire de poésie décerné à une autrice dont l’oeuvre se distingue par son originalité , sa créativité et sa contribution à la littérature contemporaine ».
Pascal Dethurens présentera son dernier livre Astres. Ce que l'art doit au cosmos, paru chez Flammarion à la librairie Kléber en Salle blanche le mercredi 23 octobre 2024 à 18 h
Séminaire de recherche de l'Europe des Lettres
Sur les manifestations scientifiques du semestre, voir aussi l'onglet :
CALENDRIER DES MANIFESTATIONS SCIENTIFIQUES sur le menu déroulant de gauche ou cliquez ici
Journée d’études pour le 170e anniversaire de la naissance de Rimbaud
Université de Strasbourg, le 24 octobre 2024
« Le brisement de la grâce croisé de violence nouvelle » :
Arthur Rimbaud, poésie et violence
Dans son poème « Génie », tiré des Illuminations, Rimbaud met en lumière son paradoxe premier de poète au croisement entre la douceur et la violence. Cette ambivalence fait de Rimbaud un poète fondamentalement moderne. Sa poésie saisit les changements de son époque comme une lueur d'espoir, une veille avant l'aurore d'une ère nouvelle. Néanmoins, cette perspective optimiste se trouve contrebalancée par la réalité de la violence inhérente à la transition vers l’avenir. Le dilemme rimbaldien reste pertinent : peut-on percevoir la modernité et ses fruits de manière positive ? Ou bien le monde moderne n’invente-t-il que des « poisons », comme il l’écrit dans son poème en prose intitulé “L’Impossible” ?
Le paradoxe de la modernité et l’oscillation de sa poésie entre grâce et violence sont au centre de la conception poétique rimbaldienne. Nous retrouvons dans les différentes analyses des lecteurs de Rimbaud une démonstration de son ambiguïté de forme et de fond. La violence s’y dessine, toujours aux prises avec cette ambivalence face à un monde en pleine évolution, à la fois source de liberté et de révolte, de renaissance et de destruction, d’attrait et de dégoût profond. Tout comme Baudelaire qui a mis en relation « poésie et violence », selon le titre de l’ouvrage de Jérôme Thélot (1993), Rimbaud entremêle écriture et rage : violence en tant que force contraignante qui soumet quelqu’un ou quelque chose ; violence en tant qu’acte volontaire perpétré sur le corps ou les biens d’autrui ; mais aussi violences verbales dues à un excès de langage, ou violence en tant qu’intensité extrême d’une conviction, d’un sentiment, d’une pulsion. Ces définitions se rattachent-elles à l’approche qu’a Rimbaud de l’écriture poétique ? Peut-on parler d’une violence inhérente et essentielle de l’œuvre rimbaldienne ? Ces questions se posent lorsque l’on constate que Rimbaud est étudié par les critiques sous le paradigme de la violence : selon Barthes, le poète « explose des mots » ; l’une des revues appartenant aux études rimbaldiennes est intitulée Parade sauvage ; Pierre Brunel insiste sur le côté « éclatant » de son œuvre. Mais cette terminologie soulève aussi, en arrière-plan, le besoin de délicatesse qui émane de l’œuvre du poète : par « éclatant », le critique entend à la fois la violence de la fragmentation et la lumière qui inonde et enlace. La violence ne serait-elle pas alors un mouvement naturel et salutaire pour le poète ? Ainsi, sous quelles formes apparaît cette – ou ces – violence(s) ?
Poète « damné », la violence semble jalonner l’intégralité de son parcours et abreuver sa poésie, ses sujets et sa langue, mais aussi sa vie intime et familiale. Sans se limiter à une lecture uniquement biographique de son œuvre, il est pertinent de garder à l’esprit que la poésie de Rimbaud est une « œuvre-vie » marquée par la violence. Pourtant, là encore, cette dernière est à nuancer : Rimbaud est initialement la victime, et non l’initiateur de la brutalité du monde. La poésie est-elle donc pour lui la mise en voix de cette violence endurée, face à une modernité et une vie qui le brisent ? Ou bien serait-elle pour lui un exutoire, une manière de se « démaudire » (THELOT, 2023) ?
La douceur, la délicatesse, la grâce, la beauté sont autant de contrepoints non négligeables à la violence de l’écriture d’un jeune poète aux prises avec le monde et avec lui-même. Ce deuxième pendant de sa poésie continue d’abreuver et d’influencer un grand nombre de poètes de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Pour Georg Trakl, Giuseppe Ungaretti et Dino Campana ou encore Alexandre Blok et Velimir Khlebnikov, Arthur Rimbaud devient une source d'espoir, un symbole de renouvellement et de mystère poétique. Ces poètes ont éprouvé le « besoin de Rimbaud » (BONNEFOY, 2009), lors des moments les plus angoissantes de leur époque. En examinant notre propre réalité contemporaine, marquée par sa rapidité et sa violence, il devient pertinent de se demander si nous ressentons toujours ce même besoin profond de la poésie rimbaldienne. L'étude de son œuvre soulève des questions sur la légitimité de la poésie, tout en interrogeant la possibilité d'une poétique éthique de la violence dans la cadre d’un contexte politique hautement conflictuel. Peut-on parler d’une « poéthique » (PINSON ; 2013) rimbaldienne qui met en scène les paradoxes de notre monde ? Est-ce que les idées politico-idéologiques de Rimbaud sont inscrites dans la forme même de son expression ? La présence, parfois ambigüe, parfois évidente, de la violence dans sa poésie et dans sa langue serait-elle une manifestation de son « anti-modernité » (COMPAGNON ; 1978) ?
Notre journée d’étude se propose ainsi d’analyser les formes de violence de la vie et de l’œuvre du poète, dans l’optique première de vous inviter à relire et redécouvrir Rimbaud en l’honneur de son 170e anniversaire, mais aussi pour nous rappeler à tous que sa poésie est plus que jamais actuelle dans ce monde où la violence va croissante.
Axes de questionnement :
Pour la proposition de communication scientifique :
2023-2024 séances passées
– Lundi 18 septembre 2023, Amphithéâtre du Collège doctoral européen : Conférence de Michel Collot, « Romantisme et Ecologie », organisée par Louis-Patrick Bergot, Configurations littéraires et Lethica
– Mardi 24 octobre 2023, Portique salle 409 : Première journée d’études des Jeunes Colettiens : « Recherches actuelles sur Colette », organisée par Guy Ducrey avec la collaboration de Margaux Gérard, doctorante en Littérature comparée. Consultez et téléchargez le programme ici
– Jeudi 26 octobre 2023 à 18h, Portique salle 409 : Conférence invitée de Mme Flavie Fouchard (Université de Séville, littérature française) : présentation du programme de recherches Genre, Image, Matérialité dans la culture littéraire de la modernité (Genero, Imagen y Materialidad en la Cultura literaria de la Modernidad, 1880-1930) (responsable Guy Ducrey)
- Jeudi 23 novembre 2023 : Conférence de Matilde Manara, « Le poème-essai : une catégorie générique ou une béquille herméneutique ? »
Matilde Manara est docteure en littérature comparée (INSPIRE-Marie Curie, 2021) et postdoctorante à Lethica. Ses recherches convoquent la théorie des genres littéraires, l’histoire des rapports entre littérature et philosophie au XXe siècle, les études de genre et les études intermédiales. Parmi ses publications les plus récentes, L’intelligence du poème. Lyrisme et pensée chez Valéry, Rilke, Stevens et Montale (Classiques Garnier, 2023), Così anche noi in un’eco. Il carteggio Fortini-Enzensberger (Quodlibet, 2022), Diplopie, sovrimpressioni. Andrea Zanzotto poeta e critico (Pacini, 2021) et Una minima ordalia. Il carteggio Fortini-Zanzotto (Quodlibet, à paraître).
- Mardi 28 novembre 2023 de 18h.00 à 20h.00, à la Bibliothèque des langues du Portique, 14, rue René Descartes, 6e étage : Conférence de Georges Nivat : Une parole de vérité pour retrancher le cancer du mensonge : cinquantenaire de l’Archipel du GOULAG de Soljenitsyne,
accompagnée par la lecture d’extraits de L’Archipel du GOULAG par les étudiants de la Faculté des lettres de l’université de Strasbourg.
En Union Soviétique, une plaisanterie circulait sous le manteau, jouant sur le nom des deux principaux journaux du pays : « quelle est la différence entre la Pravda (Vérité) et les Izvestia (Nouvelles) ? – Très simple : la Pravda, ce ne sont pas des nouvelles, et les Izvestia, ce n’est pas la vérité ». Cette plaisanterie mettait le doigt sur le mal, peut-être originel, de la société soviétique : c’était une société du secret et du mensonge. Le mensonge masquait la dichotomie radicale entre les idéaux proclamés et la réalité vécue, et le secret (de Polichinelle !) visait à supprimer tout ce qui (ou tout ceux qui) risquait de fissurer la chape du mensonge. Celui-ci, tel un cancer, parti de la tête du régime, gangrénait peu à peu toute la société jusqu’à chacune de ses cellules, chacun des individus qui la composait.
On sait que c’est ce mal qui a fini, lorsqu’il ne fut plus possible de le cacher, par emporter la société soviétique : après la catastrophe de Tchernobyl notamment, la glasnost’ (transparence) était devenue inévitable. On connait la suite.
Près de 15 ans plus tôt, la parution de L’Archipel du Goulag à Paris (il ne paraitra en Russie qu’après la perestroika) fut un formidable coup de scalpel au cœur de cette tumeur, qui mit le mensonge à nu. Une opération chirurgicale qui tranchait, retranchait, le mensonge. En Russie bien sûr, où une nouvelle génération a commencé, peu à peu, à s’en sentir libérée. En Occident aussi, où tout un pan de l’Intelligentsia avait été aveuglé et a, assez brutalement, ouvert les yeux.
Cinquante ans plus tard, l’Union Soviétique n’est plus. Ses crimes appartiennent à l’histoire. L’Archipel semble avoir perdu de son actualité. Pourtant, à l’heure de la post-vérité, quand des communicants sans scrupule bâtissent toutes sortes de « réalités alternatives », en Russie mais pas seulement, cette parole de vérité sur la société, sur l’homme, sur sa nature, garde toute son acuité tranchante.
Une petite exposition de livres et d’objets permettra de mieux saisir l’importance de L’Archipel et du « phénomène Soljenitsyne » (titre du livre de référence de Georges Nivat) dans l’histoire politique et littéraire contemporaine.
– Vendredi 15 décembre 2023 de 9 h à 18 h, Amphithéâtre du Collège doctoral européen : « Le Double », Journée d'études du master LFGC et du doctorat, organisée par Tatiana Victoroff avec la collaboration d'Ariane Loraschi.
Le programme peut être téléchargé ici.
L'argumentaire de la journée peut être téléchargé ici.
- Mercredi 20 mars 2024, 12 h à 13 h 15, salle 401 du Portique : Fabio Scotto, professeur de littérature française à l’université de Bergame (Italie) et écrivain ; rencontre sur la traduction de la poésie : "Yves Bonnefoy traducteur (Shakespeare, Leopardi, Pétrarque) et traduit en italien".
Le texte des traductions qu'il commentera peut être téléchargé ici.
Fabio Scotto lira ses poèmes, en italien et en français, le lendemain jeudi 21 mars 2024 à 18 h 30, à l'Institut Culturel Italien, 7, rue Schweighaeuser, 67000 STRASBOURG ; la lecture sera suivie d'une discussion avec le public sur la traduction et l'auto-traduction de la poésie.
La séance est ouverte à tous, dans la limite des places disponibles (la réservation est possible : https://iicstrasburgo.esteri.it/fr/gli_eventi/calendario/conferenza-del-prof-fabio-scotto-scrivere-e-tradurre-la-poesia/)
FABIO SCOTTO, né à La Spezia en 1959, vit à Varèse en Italie. Professeur de littérature française à l’Université de Bergame et poète, il est l’auteur de treize recueils et de nombreux livres d’artiste. Ses poèmes ont été traduits en une quinzaine de langues. En français ont paru, entre autres, les recueils Le corps du sable (L’Amourier, 2006, préfacé par B. Noël), Sur cette rive (L’Amourier, 2011, préfacé par Y. Bonnefoy), Bouche secrète (Éditions du Noroît, Montréal, 2016), La peau de l’eau. Poèmes français 1989-2019 (La Passe du vent, 2020) et l’ouvrage collectif par ses soins Bernard Noël : le corps du verbe (Actes du colloque de Cerisy, ENS éditions, 2008). Il est l’auteur de plusieurs volumes d’essais, dont un sur la traduction poétique (Il senso del suono. Traduzione poetica e ritmo, Donzelli, 2013) et a traduit du français une trentaine d’ouvrages (A. de Vigny, V. Hugo, Villiers de l’Isle-Adam, G. Apollinaire, P. Éluard, B. Noël, Y. Bonnefoy, P. Autin-Grenier, Vénus Khoury-Ghata, H. Tengour…), parmi lesquels L’opera poetica (Meridiani Mondadori, 2010) d’Yves Bonnefoy, ainsi qu’une anthologie de la nouvelle poésie française (Nuovi poeti francesi, Einaudi, 2011). Il a reçu plusieurs prix de poésie et de traduction.
- Jeudi 4 avril 2024 : 18 h à 19 h 30, salle 409, Mathijs Sanders, professeur de littérature néerlandaise à l'Université de Groningen, Pays-Bas : Literary relations between France and the Netherlands: capita selecta 1914-2024 (conférence en anglais, avec possibilité de traduction sur place).
La rencontre est coorganisée par l’UR 1337 Configurations littéraires, l’UR 1341 Mondes germaniques et nord-européens et l’Institut d’Etudes néerlandaises.
The conference focuses on the cultural transfer between France and the Netherlands, focusing on a couple of case studies: the migration to the North of writers such as J.-K. Huysmans, Théophile Gautier and Maxime du Camp and the relationship with France of Dutch writers such as Lodewijk van Deyssel and Frans Erens around 1900; the cultural relations between the two countries around the First World War; the love of Dutch writers for Paris from the 1950s, and finally the situation in 2024: which French writers are read in the Netherlands and what about the interest in Dutch literature in France?
- Jeudi 11 avril 2024 : Alessandro Metlica, Université de Padoue, présentation du projet ERC RISK (Representing Republican State Power in the Europe of Absolute Monarchies) (responsable de la séance : Enrica Zanin) :
Mythes de Venise : rituel civique et culture visuelle (XVIe-XVIIe siècles)
L'Institut de littérature comparée et son groupe de recherches L'Europe des lettres sont heureux d'annoncer: Mme Hélène Beauchamp, maîtresse de conférences en littérature comparée, université de Toulouse, a soutenu son HDR le jeudi 16 novembre 2023 de 13h30 à 18h30, salle 409, Le Portique. Le dossier des publications porte le titre:
« Le théâtre par ses marges : nouveaux corpus comparatistes pour l’histoire et l’analyse des poétiques théâtrales du premier vingtième siècle ».
L'ouvrage inédit s'intitule:
« Théâtres de guerre » : dramaturgies d’actualité dans la première moitié du XXème siècle en Europe (France, Grande-Bretagne, Espagne)
Jury:
Prof. Anne Teulade, Université de Rennes, rapporteure
Prof. François Lecercle, Université Paris-Sorbonne, émérite, rapporteur
Prof. Emilio Javier Peral-Vega, Universidad Complutense de Madrid
Prof. Christophe Imbert, Université de Toulouse
Mme Tatiana Victoroff, Maîtresse de conférences HDR, Université de Strasbourg
Prof. Guy Ducrey, Université de Strasbourg, garant
La séance était publique.
C’est avec beaucoup de peine que nous faisons part du décès d’Olivier Henri Bonnerot, professeur émérite de littérature générale et comparée à l’Université de Strasbourg. Olivier Henri Bonnerot avait conduit la majeure partie de sa carrière d’enseignant dans notre Faculté, jusqu’à sa retraite en 1999. Il avait fondé le Centre de Recherche en Littérature Comparée au sein de l’Institut de littérature générale et comparée, dont il avait été le directeur pendant de très nombreuses années. Sous sa direction, notre Institut s’est considérablement développé et s’est pourvu d’une orientation résolument européenne.
Olivier Henri Bonnerot était l’auteur d’un ouvrage sur La Perse dans la littérature et la pensée française au XVIIIe siècle, paru aux éditions Champion en 1988 et réédité chez Slatkine en 2012. D’une érudition digne des essais de ses grands contemporains, le livre étudie en profondeur la Perse littéraire de Saadi et la Perse politique de Nâdir Shâh ainsi que ses représentations dans l’imaginaire de la France des Lumières. Notre collègue était aussi le responsable scientifique de plusieurs colloques qui se sont tenus à l’Université de Strasbourg, parmi lesquels Histoire, littérature et poétique des marches en 1992 et Rayonnement de la littérature comparée en 2000. Des Mélanges lui ont été offerts en 2002 par ses collègues de la France entière sous le titre Une Amitié européenne. Nouveaux horizons de la littérature comparée, fort volume qui rendait hommage aux multiples facettes du travail du savant.
Impossible de ramasser en quelques lignes la vie d’un grand professeur comme l’Université de Strasbourg a la chance d’en avoir connu. Olivier Henri Bonnerot n’était pas seulement un érudit, il était un homme de lettres au sens fort et au sens le plus noble du mot : un grand professeur, que ses collègues aimaient et que ses étudiants admiraient. On pourrait rappeler, s’il fallait citer une devise qui lui était souvent attribuée, les trois mots qui forment cette devise : amour, humour, savoir. Combien de ses proches, à Strasbourg, parlant de lui, se souviennent de son exigence intellectuelle et de sa passion de la transmission. Elles vivent aujourd’hui parmi des enseignants, des libraires, des journalistes, des bibliothécaires.
On pourrait rappeler encore combien tous ceux qui ont travaillé avec Olivier Henri Bonnerot ont été frappés par son rapport exceptionnel à la connaissance. A personne mieux qu’à lui la formule de « gai savoir » ne pouvait s’appliquer. A aucune époque autant qu’à la nôtre elle n’est décidément aussi utile. Cette formule est l’autre nom d’une vertu qui était tellement sienne : la générosité. Elle est l’autre nom aussi d’une qualité qui le définissait tout entier : l’élégance. On ne peut rêver d’un plus bel héritage. Avec ce professeur hors du commun la science s’élevait à la beauté de la contemplation, elle était faite pour le partage et pour le rire, c’est-à-dire pour l’amitié.
Le rencontrer a été une grande chance pour des générations d’étudiants autant que pour ses collègues. La Faculté des Lettres ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui sans la marque qu’il y a imprimée. Qu’Elisabeth, son épouse, que David, son fils, reçoivent ici les condoléances de l’ensemble de notre communauté.
Pascal Dethurens
et les membres de l’Institut de Littérature comparée
de l’Université de Strasbourg
Destiné principalement aux étudiants de Master et de Doctorat, le séminaire de recherche de L'Europe des lettres se compose de 4-5 conférences annuelles, en général le jeudi soir de 18h à 19h30, et permet aux étudiants de valider leur UE «stage en laboratoire» (Code LT36KM40 ), tout comme il vaut aux doctorants des crédits pour le plan de formation.
Tous les étudiants intéressés sont les bienvenus à ces séances, qui aborderont des questions liées à la recherche en littérature comparée, en littérature française ou à l'actualité des publications scientifiques
Prochaines séances du séminaire de recherches de L'Europe des lettres (pour voir les séances écoulées, déroulez le menu)
– Le mardi 18 avril 2023 à 18h30, Auditorium de la BNUS, Guy Ducrey présentera la correspondance inédite et illustrée qu'entretint Jean Cocteau avec le Prince d'origine roumaine Georges Greciano (1906-1976), publiée en avril 2023 sous le titre
Georges Greciano, Jean Cocteau, l'opium aux trousses. Correspondance inédite et illustrée avec le poète (1928-1929), Guy Ducrey éd., PUS, 2023.
La manifestation est organisée à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, en partenariat avec la MISHA et L'Europe des lettres, Centre de recherches en littérature comparée (UR 1337). À l'issue de la conférence, le Docteur Rodolphe Greciano, fils du correspondant de Cocteau, évoquera certains souvenirs de son père au cours d'une conversation.
Voir aussi ici pour l'annonce.
Paul Nadar, Portrait de Jean Cocteau, 1930, un an après sa correspondance avec Georges Greciano
- Le jeudi 9 février à 18 h en salle 409, Céline Frigau, professeure en études italiennes à l'Université Jean Moulin-Lyon 3, est venue parler de son livre Ce que la musique fait à l'hypnose – Une relation spectaculaire au XIXe siècle, Les Presses du Réel, 2021
- Jeudi 2 mars 2023, de 18 h à 19 h 30, salle In Quarto du Studium : rencontre sur l'écriture et l'édition de poésie avec le poète biélorusse Dmitri Strotsev, à l’occasion de la parution en français de son recueil aux éditions Le Ver à Soie, Où j'étais pendant les quinze dernières années : je criais.
Dmitri Strotsev, soumis à des persécutions à Minsk où il a passé trois semaines en prison, vient d'émigrer en Suède en septembre dernier. Poète trilingue (biélorusse, russe et ukrainien), il vient de voir son recueil "Où j'étais pendant les quinze dernières années. Je criais", inédit en langue originale, publié en français.
On peut avoir un aperçu de son recueil sur le site de l’éditeur :
La soirée s'est déroulée autour de la lecture par Dmitri Strotsev de sa poésie en biélorusse, russe et ukrainien, et en français par sa traductrice. L’éditrice, Virginie Symaniec, présentera l’édition française et la politique de sa maison d’édition essentiellement tournée vers les littératures de l’Est. La soirée s'est terminée par des échanges, autour des questions d’actualité et de l’histoire de la dissidence des années 1970-1980 en Biélorussie et des éditions clandestines dans ce pays, avec les étudiants de différents Masters de l’université de Strasbourg (Master LFGC, Master Edition, Master d’Études Slaves…) et les enseignants chercheurs des UR Configurations Littéraires, LiLPa, etc.
.
Quatrième :
La célébrité de Cyrano de Bergerac et de L’Aiglon a effacé des scènes les œuvres antérieures d’Edmond Rostand. Elles n’en témoignent pas moins de sa virtuosité scénique et de sa singularité poétique : Les Romanesques s’amusent à singer Roméo et Juliette, La Princesse lointaine met l’Orient aux pieds de Sarah Bernhardt. Par contraste, La Samaritaine frappe par un retour au classicisme. Cette première édition intégrale annotée du théâtre de Rostand, précédée d’une préface biographique et d’un essai sur son vers, situe les pièces dans leur époque et mesure leur proximité avec l’esprit symboliste.
A l'occasion de la parution de son livre, Le bonheur dans la littérature et la peinture, aux éditions Hazan, Pascal Dethurens participera à une rencontre à la librairie Kléber, à Strasbourg, le mercredi 12 octobre à 17 heures.
Le Diaporama, Album-Souvenir, du colloque Tsvetaieva et l'Europe (12-14 décembre 2018) est arrivé et on peut le consulter ici
Les consignes données par la direction de l'administration de l'université nous obligent à reporter la conférence que devait donner Gérard Titus-Carmel le mardi 17 mars à 11 heures, dans le cadre du séminaire "Ecrire face aux images". Une nouvelle date sera choisie dès que possible.
Les Histoires de Tasì Hangbé présentent plusieurs récits sur cette figure...
Que dit la littérature contemporaine sur la mémoire de la traite...
L'Institut de littérature comparée et son groupe de recherches L'Europe...