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Le CERIEL a le plaisir de vous inviter à écouter deux conférences consacrées à la littérature française contemporaine, ce jeudi à 18 h, en salle 409 :
Dominique Rabaté (Université de Paris Diderot) : « Disparaître : un désir ambivalent du contemporain »
Dominique Viart (IUF, Université de Paris-Nanterre) : « Identifier et nommer la littérature contemporaine française »
Résumé de la conférence de Dominique Rabaté (Université de Paris Diderot) : « Disparaître : un désir ambivalent du contemporain »
Quand on observe la fréquence du motif romanesque de la disparition depuis une vingtaine année, on peut faire l'hypothèse de la fascination que ce désir entretient aujourd'hui pour les écrivains et les lecteurs. C'est l'ambivalence de cette figure que l'on analysera à travers les œuvres de Modiano, NDiaye, Echenoz, Garcin ou Carrère, mais que d'autres littératures que française mettent ausis en scène. Ce désir d'échapper à l'omnivisibilité des sociétes contemporaines est le revers d'une anxiété et d'une injonction de paraître, de se rendre toujours plus visible.
Résumé de la conférence de Dominique Viart (IUF, Université de Paris-Nanterre) : « Identifier et nommer la littérature contemporaine française »
Si, en ce qui concerne la littérature narrative française contemporaine, les questions de périodisation sont, à peu près définies par un consensus critique qui en détermine l’émergence à la fin des années 1970 – début des années 1980, si les principales caractéristiques de cette nouvelle production littéraire – transitivité, retour au récit, au sujet, au réel, sens éthique… - sont aussi assez unanimement admises, si même les formes qui sont apparues sont désormais assez bien décrites - autofiction, récit de filiation, fiction biographique, fictions critiques, non-fictions et fictions documentaires notamment… -, manque toujours en revanche l’identification d’un principe suffisamment synthétique pour définir la nature esthétique générale de cette littérature.
Cette absence est compréhensible, car les écrivains contemporains eux-mêmes, à la différence de leurs aînés, se sont bien dispensés d’écrire des « manifestes » et d’adopter les étiquettes ou slogans qui définiraient leur travail (ce qui est du reste un trait caractéristique de la période, en rupture avec les pratiques de la Modernité et des Avant-gardes). En cela, ils ne nous aident guère. Mais cette absence est dommageable, car la critique en est réduite à recourir à des terminologies peu satisfaisantes et très critiquées – « postmodernité », « extrême contemporain »… - voire à se satisfaire de l’expression « littérature contemporaine », notion dont la signification est bien trop labile, car chaque siècle a eu sa « littérature contemporaine » - et, comme telle, vouée à se périmer : que désignera-t-elle dans 50 ans ?
La présente communication tentera, à la lumière des pratiques actuelles, des enjeux qui la caractérise et des œuvres qui l’illustrent, de nommer la littérature contemporaine française.
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